Il existe un lien entre le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH) et les habitudes alimentaires, en particulier avec la consommation d’aliments qui peuvent être considérés comme « malsains ». C’est ce que montre une nouvelle étude, publiée dans l’American Journal of Medical Genetics, réalisée par une équipe de chercheurs de l’université d’Örebro, en Suède.
Comme l’explique Lin Li, l’un des auteurs de l’étude, les données acquises par lui et ses collaborateurs montrent un lien entre le TDAH et une consommation supérieure à certaines limites de sucres et de graisses saturées et en même temps une consommation inférieure à certaines limites de fruits et légumes.
Les chercheurs ont analysé les données de 18 000 jumeaux âgés de 20 à 47 ans figurant dans un registre national suédois. Ces données contenaient également les réponses à un questionnaire sur le mode de vie et la santé.
Les chercheurs ont trouvé un lien entre le niveau d’inattention et l’hyperactivité ou l’impulsivité avec certaines habitudes alimentaires et ce lien a persisté même en tenant compte de facteurs tels que le sexe, l’âge et le statut socioécologique.
Ces résultats pourraient être utiles pour comprendre pourquoi les personnes atteintes de TDAH présentent un risque plus élevé de maladies somatiques, dont l’obésité, comme l’explique Henrik Larsson, professeur à l’université suédoise et autre auteur de l’étude.
Comme pour toutes les études d’observation, les chercheurs ne peuvent pas établir de cause et on ne peut donc pas dire qu’un régime alimentaire contenant trop de sucres et trop peu de fruits et légumes provoque l’apparition du TDAH, mais le lien trouvé par les chercheurs de l’institut suédois devrait tout de même servir de point de départ à de futures études, peut-être basées sur des expériences et des recherches moléculaires, comme le suggère Li lui-même.