Le moustique Anopheles stephensi, porteur de la malaria, se propage en Afrique, ce qui inquiète les scientifiques

0
1366

La propagation du moustique de l’espèce Anopheles stephensi en Afrique inquiète les scientifiques, selon Shune Oliver et Jaishree Raman, deux chercheurs de l’Institut national des maladies transmissibles d’Afrique du Sud, dans un article paru dans The Conversation.

Anopheles stephensi

Anopheles stephensi est une espèce subtropicale prédominante dans le sous-continent indien mais qui s’est depuis répandue en Asie du Sud et finalement en Afrique lorsqu’elle a été découverte dans la Corne de l’Afrique en 2012. Cette propagation en Afrique inquiète les scientifiques car ce moustique serait « difficile à contrôler », comme l’expliquent les chercheurs. Il se développe bien dans les zones urbaines et maintenant les humains. Dès qu’il trouve une source d’eau, même très petite, comme un récipient banal, un pneu abandonné dans la rue et rempli par la pluie ou un pot de fleurs, il pond ses œufs. Ces œufs peuvent alors survivre même sans eau pendant de longues périodes.

Il pique à l’extérieur comme à l’intérieur des bâtiments

Le moustique pique les êtres vivants, y compris les humains, à l’extérieur comme à l’intérieur, ce qui fait qu’il est difficile de le combattre avec, par exemple, une moustiquaire. Ce moustique peut également tolérer des niveaux élevés de salinité, même des niveaux comparables à ceux de la mer. Il est présent toute l’année dans les zones urbaines, ce qui maximise son action en tant que vecteur d’agents infectieux.

Il peut transporter le parasite de la malaria

Ce moustique peut être porteur du parasite du paludisme, à tel point que plusieurs programmes nationaux de contrôle ont déjà été mis en place par différents gouvernements dans le seul but de combattre cette espèce de moustique. Il transmet à la fois Plasmodium falciparum et Plasmodium vivax. Le problème est que ce moustique est un vecteur connu de la malaria en Asie du Sud. En Afrique, les environnements sont différents, généralement plus ruraux, et comme il s’agit d’un moustique invasif et relativement nouveau, il est vraiment difficile de le combattre.

Il est résistant à plusieurs insecticides

Pour l’instant, cette version « affricaine » est résistante à plusieurs insecticides, c’est pourquoi les deux scientifiques, auteurs de l’article, lancent un appel aux différents gouvernements africains pour qu’ils investissent également dans l’éducation des différentes communautés sur les meilleures méthodes de lutte contre ce type de moustique, depuis un meilleur stockage de l’eau, ce qui est beaucoup plus prudent, jusqu’à l’élimination de toute possibilité de reproduction.

Article précédentUn seul gramme de sel en moins par jour : voilà ce qui peut arriver
Article suivantUne nouvelle « peau » électronique sans fil fonctionne sans puce ni batterie
Jean-Pierre
Médecin généraliste à la retraite après 32 ans d'exercice, je suis aussi passionné par l'évolution des outils technologiques comme internet. Ayant beaucoup plus de temps libre, j'ai lancé ce site internet afin de coupler mes deux passions : la médecine et les outils technologiques. Mon seul objectif est de partager mes connaissances au plus grands nombres et offrir un support ouvert à tous afin de partager les dernières actualités et innovations liées à la santé.