L’incapacité à métaboliser le tryptophane semble être liée à la maladie cœliaque chez la souris

0
2846

Selon une étude publiée dans Science Translational Medicine, basée sur des expériences sur des souris, l’incapacité à métaboliser le tryptophane peut être liée à la maladie cœliaque. Ces résultats, selon le chercheur Bruno Lamas et ses collègues, expliqueraient pourquoi 40 % de la population mondiale exprime un gène de susceptibilité à la maladie coeliaque mais qu’ensuite seulement 1 % de ces individus développent la maladie qui a conduit à l’intolérance au gluten.
Le tryptophane est un acide aminé qui est métabolisé dans l’intestin des bactéries et transformé en molécules de ligands de récepteurs d’hydrocarbures aryliques (AhR). Ces molécules se lient ensuite aux protéines du récepteur AhR pour activer la signalisation moléculaire qui est à la base de certaines réponses immunitaires entre la muqueuse intestinale.

Lors d’expériences sur des souris ayant un gène de susceptibilité à la maladie coeliaque, la modification du métabolisme du tryptophane a conduit à la maladie coeliaque.
Selon M. Lamas, et d’après les résultats des expériences qu’il a menées avec ses collègues, un régime alimentaire riche en tryptophane peut modifier la composition même des bactéries dans les intestins des souris, ce qui produit davantage de molécules de ligands AhR et une réduction de l’inflammation liée à l’intolérance au gluten.

Les chercheurs ont également découvert que les traitements à base de bactéries, dont Lactobacillus reuteri, pouvaient produire des molécules de ligands AhR, qui atténuaient l’inflammation coeliaque. Dans d’autres expériences, des résultats similaires ont été obtenus avec un médicament appelé Ficz qui a augmenté la production des mêmes molécules.
De plus, les mêmes chercheurs, en analysant des échantillons de selles de personnes atteintes de la maladie coeliaque, ont remarqué une quantité de ligands AhR inférieure à celle des personnes n’ayant pas la maladie coeliaque.

Article précédentDe nouvelles vis osseuses biodégradables pour la chirurgie des tendons mises au point par les scientifiques
Article suivantL’hypothyroïdie pendant les premiers stades de la grossesse est liée au risque de TDAH chez les enfants selon une étude
Jean-Pierre
Médecin généraliste à la retraite après 32 ans d'exercice, je suis aussi passionné par l'évolution des outils technologiques comme internet. Ayant beaucoup plus de temps libre, j'ai lancé ce site internet afin de coupler mes deux passions : la médecine et les outils technologiques. Mon seul objectif est de partager mes connaissances au plus grands nombres et offrir un support ouvert à tous afin de partager les dernières actualités et innovations liées à la santé.