Pédagogie pour les jeunes immergés dans le coronavirus

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Le psychologue Sergio García réfléchit dans cet article pour EFEsalud sur les messages envoyés aux jeunes pour les impliquer comme protagonistes dans la lutte contre le coronavirus quand la nouvelle normalité est arrivée

Selon les données sur la mobilité, les jeunes n’ont pas bougé de plus d’un kilomètre pendant les mois d’enfermement.

Le Consejo Superior de Investigaciones Científicas (CSIC) et l’Universidad Pompeu Fabra (UPF) ont conclu que ce groupe avait le moins de contacts en dehors de la maison.

Que s’est-il passé pour en faire le groupe le plus vilipendé pour ne pas avoir respecté les règles ?

Il faudrait penser que nous cherchons généralement à nous culpabiliser pour nous prendre en charge et cela nous procure du plaisir bien que cela simplifie une réalité qui est complexe en soi, produisant une auto-illusion.

Nous recherchons des « boucs émissaires » qui déchargent la culpabilité mais empêchent une lecture saine de la réalité.

Mettre la loupe exclusivement sur les jeunes est aussi une agression que nous exerçons en tant que société, ils ont été les plus touchés lors de la crise de 2008 et ils le seront aussi lors de celle-ci, surtout ceux de plus de 24 ans.

Cependant, les ressources manquent pour rendre les règles de la nouvelle normalité attrayantes pour tous les groupes, mais surtout pour les jeunes.

Les messages des institutions ont été parfois confus et parfois contradictoires (par exemple, l’utilisation de masques ou la possibilité de fumer dans la rue…).

La jeunesse est une période où les jeunes se sentent invulnérables, « immortels » et développent en même temps un sentiment contre l’autorité, générant un sentiment d’individualisme face à la société.

Nous devrions faire campagne pour mettre en évidence les avantages de la conformité, des messages qui sont transmis horizontalement par les personnes qui ont autorité sur eux.

Des messages qui doivent provenir de différentes sphères et hiérarchies mais surtout des réseaux sociaux où ils ont le sentiment de recevoir des nouvelles valables.

Les jeunes doivent se sentir comme des agents de changement, des protagonistes de notre sortie commune de la pandémie. Impliqué. Une pensée généralisée a été celle de la parenthèse, c’est-à-dire que je me sacrifie dans l’enfermement pour en profiter plus tard et si un nouvel « enfermement » arrive, pour passer un bon moment.

Aucune réflexion précise n’a été développée sur ce qu’implique la « nouvelle normalité » et les comportements qui l’accompagnent.

Une fermeture généralisée des activités de loisirs, dans certaines communautés également de culture, n’aide pas, la criminalisation du botellón… qui ne disparaîtra pas en fermant des plages ou des parcs, mais le déplacera en le rendant clandestin.

C’est pourquoi il faut des éducateurs qui peuvent encourager des relations responsables in situ, l’utilisation de vaisseaux individuels… Cette ère du coronavirus est une opportunité sociale de changer les mentalités, mais aussi
C’est ainsi que les dirigeants sont représentés avec des actions exclusivement coercitives sans être accompagnés d’actions éducatives systématisées.

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Jean-Pierre
Médecin généraliste à la retraite après 32 ans d'exercice, je suis aussi passionné par l'évolution des outils technologiques comme internet. Ayant beaucoup plus de temps libre, j'ai lancé ce site internet afin de coupler mes deux passions : la médecine et les outils technologiques. Mon seul objectif est de partager mes connaissances au plus grands nombres et offrir un support ouvert à tous afin de partager les dernières actualités et innovations liées à la santé.