Une différence de pression artérielle trop élevée entre les bras indique un risque plus élevé de crise cardiaque

0
2423

La différence entre les niveaux de pression sanguine des deux bras serait associée à un risque accru de crise cardiaque, d’accident vasculaire cérébral et de décès en général, selon une étude menée par des chercheurs de l’université d’Exeter. Ils ont effectué une méta-analyse de 24 autres études portant sur un total de 54 000 sujets d’Europe, des États-Unis, d’Asie et d’Afrique. Parmi tous ces sujets, parmi les différentes données disponibles, il y avait aussi celles relatives aux mesures de la pression artérielle pour les bras droit et gauche.

Plus la différence est grande, plus le risque est grand

Publiée dans Hypertension, l’étude conclut que plus la différence de pression artérielle entre le bras droit et le bras gauche est importante, plus le risque supplémentaire pour la santé, en particulier la santé cardiovasculaire, est élevé.

Il est recommandé de mesurer la pression sur les deux bras

Déjà, les directives de nombreux pays conseillent aux professionnels de santé de mesurer la pression artérielle sur les deux bras, une directive qui n’est pas toujours suivie, généralement en raison de contraintes de temps, comme l’explique Chris Clark, docteur à la faculté de médecine d’Exeter et auteur principal de l’étude : « Nos recherches montrent que le peu de temps supplémentaire nécessaire pour mesurer les deux bras pourrait finalement sauver des vies ».
Selon les chercheurs, pour chaque mmHg (millimètre de mercure, l’unité de mesure de la pression sanguine), la différence de pression sanguine entre les deux bras peut être associée à une augmentation de 1%, sur une période de 10 ans, du risque de nouvelle angine, de crise cardiaque ou d’accident vasculaire cérébral.

Une différence de 10 mmHg indique déjà un risque supplémentaire

Nous pensons qu’une différence de 10 mmHg peut maintenant être raisonnablement considérée comme une limite supérieure de la norme pour la pression artérielle systolique entre les bras lorsque les deux bras sont mesurés de manière séquentielle lors de rendez-vous cliniques de routine », explique Victor Aboyans, chef du service de cardiologie du centre hospitalier universitaire Dupuytren de Limoges, un autre des auteurs de l’étude.

Article précédentLa prévalence du diabète a triplé en Angleterre entre 1994 et 2019
Article suivantL’ébolavirus Reston pourrait être transmis du porc à l’homme, mettent en garde les scientifiques
Jean-Pierre
Médecin généraliste à la retraite après 32 ans d'exercice, je suis aussi passionné par l'évolution des outils technologiques comme internet. Ayant beaucoup plus de temps libre, j'ai lancé ce site internet afin de coupler mes deux passions : la médecine et les outils technologiques. Mon seul objectif est de partager mes connaissances au plus grands nombres et offrir un support ouvert à tous afin de partager les dernières actualités et innovations liées à la santé.