Selon une étude intrigante menée par des scientifiques de l’école des sciences sociales de l’université de Dundee, qui ont réalisé une expérience sur 36 personnes impliquant la présentation d’un autre chercheur aux participants, des poignées de main plus courtes indiqueraient de meilleures relations entre deux personnes. Plus précisément, les chercheurs ont constaté que le fait de se serrer la main pendant plus de trois secondes pouvait être lié à une moindre satisfaction de la rencontre personnelle et pouvait également affecter le nombre de rires/sourires pendant la rencontre.
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La poignée de main : une salutation importante
L’étude a été menée par le chercheur Emese Nagy, selon lequel les poignées de main sont un type de salutation très important, qui peut également influencer les relations à long terme. Selon le chercheur, plusieurs études ont suggéré dans le passé que plusieurs des comportements semblables à une poignée de main, comme une accolade, qui ne durent pas plus de trois secondes, sont plus naturels pour les sujets qui les exécutent, ce qui améliore évidemment la relation personnelle elle-même.
Fait contre-intuitif
Il s’agit d’une information contre-intuitive : au départ, on pourrait penser qu’une poignée de main de quelques secondes est un geste qui encourage un contact plus long et crée ainsi une atmosphère plus « chaleureuse ». Toutefois, le chercheur précise qu’il s’agit d’une vision superficielle. Les données qu’elle a recueillies au cours des expériences qu’elle a menées suggèrent très clairement que les poignées de main trop longues ont un effet négatif sur le comportement après la poignée de main.
Les expériences
La chercheuse a mené ses études sur 36 personnes, 25 femmes et 9 hommes. Les sujets ont d’abord dû répondre à plusieurs questions concernant leur emploi et leurs perspectives de carrière. Tous les sujets ont ensuite été présentés à un autre chercheur. La présentation comprenait deux types de poignées de main : une normale de moins de trois secondes et une prolongée de plus de trois secondes. Il existait également une troisième approche possible : pas de poignée de main du tout. Il convient de noter que les participants à l’étude ne savaient pas qu’il s’agissait d’une étude sur les poignées de main, ce qui aurait pu avoir une influence majeure sur les résultats.
Les résultats
Les chercheurs ont constaté qu’une poignée de main de plus de trois secondes procurait un niveau de plaisir plus faible de l’interaction qui suivait la poignée de main : le sujet participant à l’expérience dont la main était serrée par le chercheur pendant plus de trois secondes avait tendance à montrer des niveaux d’anxiété plus élevés. Ces sujets ont montré un certain gel comportemental suggéré par une augmentation des mouvements des mains et une diminution des mouvements des mains sur le corps. Les sujets soumis à des poignées de main normales, bien qu’ils aient montré moins de sourires à la suite de la même poignée de main, ont également montré un nombre inférieur de mouvements de la main sur le visage, manifestement moins de gêne.
En revanche, aucun changement comportemental n’a été perçu chez les sujets non soumis à la poignée de main.
L’étude a été publiée dans Perceptual and Motor Skills.