Le Reston ebolavirus (RESTV) est un virus appartenant au genre Ebolavirus qui provoque généralement la maladie d’Ebola chez les primates non humains. Le virus a été identifié pour la première fois en 1989 chez des singes qui avaient été expédiés des Philippines à Reston, en Virginie, à des fins de recherche.
Le virus a également fait la une des journaux en 2008 lorsqu’une épidémie a touché plusieurs porcs aux Philippines. En 2009, l’OMS a lancé une alerte mondiale parce qu’elle a réalisé que ce virus pouvait potentiellement et rarement être transmis du porc à l’homme, bien qu’il ne semble guère provoquer de symptômes chez l’homme. D’autres petites flambées d’infections par le RESTV ont été signalées au fil des ans aux Philippines et en Asie du Sud-Est.
Selon une nouvelle étude publiée dans Proceedings of the National Academy of Sciences, le RESTV doit être considéré comme un agent pathogène du bétail qui pourrait infecter d’autres mammifères, y compris l’homme. Les chercheurs ont mené des expériences sur des porcs infectés par le RESTV et ont découvert que les animaux développaient une maladie respiratoire grave en éliminant partiellement le virus de leurs voies respiratoires supérieures par les muqueuses. Le fait qu’ils puissent excréter le virus par les voies respiratoires fait craindre aux scientifiques que les porcs eux-mêmes puissent agir comme vecteurs de ces ébolavirus et, au moins potentiellement, déclencher des épidémies chez l’homme.
« L’émergence du RESTV chez le porc est un signal d’alarme dans la mesure où la transmission chez l’homme par contact direct avec les porcs ou la chaîne alimentaire est une possibilité », expliquent les mêmes chercheurs de l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses (NIAID).
