Des cellules créées en laboratoire produisent de l’insuline et inversent le diabète chez la souris

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Des cellules bêta sécrétant de l’insuline insérées dans l’organisme via un mini dispositif en nanofibres qui traite le diabète sans déclencher de réponse immunitaire chez la souris, voilà la remarquable réalisation de chercheurs de la faculté de médecine de l’université de Washington et de l’université Cornell. Les deux équipes ont collaboré en créant en laboratoire des cellules bêta cultivées à partir de cellules souches humaines. Ils ont ensuite inséré ces cellules « artificielles » dans un implant microscopique qui empêche les cellules immunitaires de détruire les cellules sécrétrices d’insuline elles-mêmes.

Les résultats des expériences menées sur des souris sont détaillés dans une étude parue le 2 juin dans Science Translational Medicine.
Les chercheurs ont prélevé des cellules de peau ou de graisse d’une personne, les ont transformées en cellules souches, puis en cellules sécrétant de l’insuline, comme l’explique Jeffrey R. Millman, professeur associé de médecine à Washington et l’un des principaux auteurs de l’étude.

Les chercheurs ont été particulièrement attentifs à empêcher le système immunitaire des souris de reconnaître ces cellules comme étrangères et de les détruire. Ainsi, outre la difficulté de créer un objet très petit contenant des cellules fabriquées en laboratoire qui sécrètent régulièrement de l’insuline en fonction du taux de sucre dans le sang, les chercheurs devaient également résoudre ce problème majeur, et ils y sont parvenus, apparemment, du moins sur des souris.
Le minuscule dispositif qui contient les cellules sécrétant l’insuline est constitué de nanofibres et a, comme l’explique Millman lui-même, la taille de quelques cheveux réunis. L’insuline s’échappe par des ouvertures trop petites pour les cellules immunitaires. Cela signifie que les cellules qui délivrent l’insuline ne peuvent pas être détruites.

Cependant, les mêmes cellules qui produisent l’insuline ont également besoin de nutriments et d’oxygène, deux éléments qui ne peuvent provenir que du sang du corps dans lequel le dispositif lui-même a été inséré, et cet obstacle a également été surmonté par les chercheurs. Ils ont essentiellement créé un environnement, à l’intérieur du dispositif, dans lequel les cellules peuvent rester saines et fonctionnelles et libérer de l’insuline en fonction du taux de sucre dans le sang.
Le nouveau dispositif a été baptisé NICE (nanofiber-integrated cell encapsulation device).

L’implant est capable de flotter librement dans la circulation sanguine à l’intérieur du corps des rats. Les chercheurs ont retiré l’implant après six mois et ont constaté que les cellules fonctionnaient toujours et sécrétaient de l’insuline, ce qui prouve qu’il s’agit d’un dispositif fiable et sûr. Il convient de préciser que pendant toute la durée de l’expérience, les rats n’ont rien reçu pour supprimer le système immunitaire, ce qui est très important car le système immunitaire joue un rôle clé en matière d’infections.
Selon les chercheurs, ce dispositif pourrait fonctionner tout aussi efficacement avec les humains, mais bien sûr, seuls des essais cliniques pourront le prouver.

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Jean-Pierre
Médecin généraliste à la retraite après 32 ans d'exercice, je suis aussi passionné par l'évolution des outils technologiques comme internet. Ayant beaucoup plus de temps libre, j'ai lancé ce site internet afin de coupler mes deux passions : la médecine et les outils technologiques. Mon seul objectif est de partager mes connaissances au plus grands nombres et offrir un support ouvert à tous afin de partager les dernières actualités et innovations liées à la santé.