Selon une vaste étude, les mères qui fument risquent davantage de donner naissance à des bébés de petite taille

0
2451

Les femmes qui fument sont plus susceptibles de donner naissance à des bébés de petite taille, selon les conclusions d’une équipe de chercheurs de l’Université McGill. Les chercheurs ont mené une vaste étude analysant les données de plus de 9 millions de sujets aux États-Unis. Les données ont été recueillies sur une période de 11 ans. En fait, comme l’indique une déclaration de McGill elle-même, il s’agit de l’une des plus grandes études jamais réalisées sur ce sujet.

Les études précédentes sont presque toujours de petite taille

Le fait que fumer pendant la grossesse puisse entraîner des problèmes pour l’enfant à naître a déjà été démontré par plusieurs études. Toutefois, comme l’indique le communiqué de presse, il s’agissait d’études « relativement petites » qui, dans la plupart des cas, portaient sur un nombre de sujets ne dépassant pas des milliers.
Les chercheurs ont donc décidé de voir si les résultats obtenus dans les recherches précédentes pouvaient également être obtenus en considérant une très grande cour composée de millions d’individus.

Tabagisme : risque accru de naissance prématurée et de rupture du sac amniotique.

Les chercheurs ont constaté que les femmes qui fumaient avaient un risque de naissance prématurée supérieur de 40 % et un risque de rupture du sac amniotique supérieur d’environ 50 %. Le sac amniotique est une membrane qui répare le fœtus avant le début du travail.
Ils ont également constaté que les mères qui fumaient avaient un risque environ 130 % plus élevé de donner naissance à des bébés trop petits pour leur stade de développement.

Tabagisme et pré-éclampsie

Ils ont également obtenu un résultat qu’ils qualifient de « surprenant » : le tabagisme réduit, bien que dans une faible mesure, le risque de développer une pré-éclampsie, une affection qui peut provoquer une infection de l’utérus et des saignements et qui peut obliger le personnel de santé à pratiquer une césarienne.
Selon les chercheurs, c’est la taille physique plus petite de l’enfant à naître, un état induit par le tabagisme, qui contribue à réduire les saignements et le besoin de césarienne.

Enfants plus jeunes : risque de conséquences graves à long terme

Bien entendu, cela ne signifie nullement, comme le précisent les chercheurs de l’étude eux-mêmes, que les femmes, même les plus exposées au risque de pré-éclampsie, doivent commencer à fumer pendant leur grossesse pour réduire ce risque.
Donner naissance à un bébé dont la taille est inférieure à ce qu’elle devrait être peut entraîner des conséquences beaucoup plus graves pour le bébé lui-même et à plus long terme.

Risques pour les enfants nés plus petits

Il s’agit, par exemple, d’un risque accru de diabète, de maladies cardiaques, d’insuffisance rénale et, plus tard dans la vie, d’un risque accru de certains types de cancer. En outre, si l’on considère uniquement la période de l’enfance, il a été démontré dans plusieurs études antérieures que les enfants nés plus jeunes courent un plus grand risque de souffrir de troubles urinaires ou intestinaux, de maladies pulmonaires ou neurologiques. L’arrêt du tabac réduit ces risques. L’étude a été publiée dans le Journal of Perinatal Medicine.

Article précédentInfertilité féminine due à un endomètre trop fin, nouveau traitement par microsphères testé
Article suivantJournée mondiale de la maladie d’Alzheimer : prévention et recherche pour enrayer la maladie
Jean-Pierre
Médecin généraliste à la retraite après 32 ans d'exercice, je suis aussi passionné par l'évolution des outils technologiques comme internet. Ayant beaucoup plus de temps libre, j'ai lancé ce site internet afin de coupler mes deux passions : la médecine et les outils technologiques. Mon seul objectif est de partager mes connaissances au plus grands nombres et offrir un support ouvert à tous afin de partager les dernières actualités et innovations liées à la santé.