L’obésité pourrait être liée aux maladies parodontales des gencives, selon une déclaration publiée le 11 novembre sur le site de l’université de Buffalo. Cette déclaration s’appuie sur une étude publiée dans le Journal of Dental Research.
Selon la déclaration, l’inflammation chronique causée par l’obésité est à l’origine des maladies des gencives. L’inflammation chronique peut entraîner la formation de cellules qui endommagent le tissu osseux, y compris celui qui permet de maintenir les dents en place.
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Cellules suppressives dérivées des myéloïdes
Il s’agit de cellules suppressives dérivées de la myéloïde (MDSC), des cellules immunitaires qui proviennent de la moelle osseuse et qui peuvent se transformer en divers types de cellules, notamment en ostéoclastes, des cellules qui dégradent le tissu osseux.
« Bien qu’il existe une relation claire entre le degré d’obésité et les maladies parodontales, les mécanismes qui sous-tendent les liens entre ces affections ne sont pas entièrement compris », explique Keith Kirkwood, professeur de biologie buccale à l’école de médecine dentaire.
Analyse des souris
Les chercheurs ont suivi le développement de régimes alimentaires très différents dans deux groupes de souris. L’expérience a duré 16 semaines. Le premier groupe a suivi un régime pauvre en graisses, l’autre un régime riche en graisses. Les souris de ce dernier groupe sont devenues obèses, ont présenté une inflammation plus importante et une augmentation des MDSC dans la moelle osseuse et la rate. Ces mêmes souris ont également développé davantage d’ostéoclastes, qui ont eu tendance à perdre davantage d’os alvéolaire. L’os alvéolaire est l’os qui permet aux dents de se verrouiller en place.
Les chercheurs ont également identifié 27 gènes
Les chercheurs ont également identifié 27 gènes liés à la formation des ostéoclastes chez les souris obèses. Les résultats pourraient un jour être utiles non seulement pour lutter contre les maladies parodontales, mais aussi contre d’autres maladies inflammatoires liées aux os, notamment l’arthrose et l’ostéoporose, explique M. Kirkwood.