Une équipe de chercheurs a analysé les effets de l’infection par le virus respiratoire syncytial chez les enfants et a découvert qu’elle pouvait provoquer une sorte de reprogrammation métabolique des cellules épithéliales des voies respiratoires supérieures. L’étude a été menée par des chercheurs de l’université de Californie et publiée dans Viruses.
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Virus respiratoire syncytial : plus d’asthme et de maladies respiratoires sifflantes
Cette découverte pourrait être importante car elle explique les raisons des réactions des enfants au virus respiratoire syncytial : plus d’asthme et de maladies respiratoires sifflantes, comme l’explique Sergejs Berdnikovs, chercheur à la Division des allergies et de l’immunologie et auteur principal de l’étude.
Le virus respiratoire syncytial
Le virus respiratoire syncytial peut être considéré comme un virus saisonnier qui infecte principalement les nourrissons. Le virus se propage principalement dans la muqueuse (épithélium) des voies respiratoires. Le lien entre l’asthme et l’infection par ce virus a été démontré dans des études antérieures, mais le mécanisme causal sous-jacent n’est toujours pas clair.
Expériences sur des cellules épithéliales prélevées chez des enfants
Les chercheurs ont mené des expériences sur des cellules de peau prélevées sur des enfants âgés de deux à trois ans, qu’ils aient été infectés par le virus ou non. En cherchant des différences, ils ont constaté que les cellules de la muqueuse épithéliale des enfants infectés au cours de la première année de leur vie avaient tendance à consommer beaucoup plus de glucose que les cellules normales. Ce glucose supplémentaire a été utilisé pour d’autres réactions enzymatiques. Ce phénomène était beaucoup plus prononcé dans les cellules qui avaient été préalablement infectées.
Les cellules épithéliales deviennent hyperactives et provoquent l’asthme.
Selon M. Berdnikovs, pendant la période de développement des voies respiratoires et des poumons, les cellules doivent réguler leur absorption de glucose pour contrer l’infection. Pour ce faire, les cellules épithéliales deviennent métaboliquement hyperactives, ce qui donne lieu à l’asthme infantile, car les fonctions normales de l’épithélium des voies respiratoires sont perturbées. En fait, l’épithélium agit normalement comme une « barrière » pour protéger l’organisme, en l’occurrence le système respiratoire, contre les tentatives de pénétration de substances qui peuvent être présentes dans l’air.