Cancer de l’ovaire, les chercheurs découvrent une importante interaction cellulaire

0
1911

Une interaction entre les cellules qui serait très importante pour que les lymphocytes T cytotoxiques, cellules du système immunitaire, combattent efficacement les tumeurs ovariennes a été identifiée par une équipe de recherche dirigée par George Coukos, directeur de Ludwig Lausanne.
L’étude, publiée dans Cancer Cell, porte sur les lymphocytes T infiltrants (TIL) qui peuvent éliminer les cellules cancéreuses dans les tumeurs ovariennes. Ces lymphocytes résident dans des îlots qui accueillent d’autres cellules immunitaires appelées cellules présentatrices d’antigènes (CPA).

Après avoir mené des expériences sur des cultures cellulaires en laboratoire et sur des souris, les chercheurs montrent dans l’étude que les APC, qui soutiennent l’activité des lymphocytes T infiltrants (TIL), stimulent une protéine appelée CD28 qui renforce leur fonctionnalité.
« Savoir ce dont les TIL ont besoin pour soutenir une attaque immunitaire sur les tumeurs et ce qui les amène à cet état ouvre une fenêtre pour de nouvelles approches thérapeutiques du cancer de l’ovaire, ainsi que d’un certain nombre d’autres cancers, qui ont longtemps résisté à l’immunothérapie », explique Coukos lui-même.

Selon le communiqué publié par Ludwig Cancer Research, les résultats obtenus par l’équipe de Coukos permettent d’expliquer pourquoi les lymphocytes T infiltrés, en particulier dans les îlots tumoraux, sont liés à un meilleur pronostic pour les patientes atteintes d’un cancer de l’ovaire. En outre, ces mêmes résultats montrent que « la costimulation des lymphocytes T par les CPA n’est pas l’apanage des ganglions lymphatiques, mais qu’elle se produit également au cœur de la tumeur, dans les îlots tumoraux, où les lymphocytes T engagent les cellules tumorales pour les détruire ».
Cette interaction pourrait s’avérer très importante pour rendre la réponse immunitaire de l’organisme à ces tumeurs plus efficace. En outre, ces mêmes résultats suggèrent, pour la première fois, que les cellules T n’agissent pas seules mais sont aidées par des niches myéloïdes.

Article précédentSommeil et maladie d’Alzheimer, les chercheurs découvrent un lien important dans le noyau réticulaire thalamique
Article suivantAutisme et retardateurs de flamme : des scientifiques établissent un lien chez la souris
Jean-Pierre
Médecin généraliste à la retraite après 32 ans d'exercice, je suis aussi passionné par l'évolution des outils technologiques comme internet. Ayant beaucoup plus de temps libre, j'ai lancé ce site internet afin de coupler mes deux passions : la médecine et les outils technologiques. Mon seul objectif est de partager mes connaissances au plus grands nombres et offrir un support ouvert à tous afin de partager les dernières actualités et innovations liées à la santé.