Le champignon pathogène Candida glabrata a fait l’objet d’une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’Institut de recherche en biomédecine (IRB Barcelone). Les chercheurs expliquent qu’ils ont identifié les gènes responsables de la résistance du champignon au traitement. Ils ont notamment identifié huit gènes qui, une fois mutés, semblent permettre au champignon lui-même de s’adapter et de rester en vie après un traitement, généralement par exposition à divers médicaments. Environ la moitié de ces gènes n’étaient pas connus en relation avec la résistance de cette bactérie au traitement, selon le communiqué de l’institut espagnol.
Les champignons du genre Candida peuvent être responsables de certaines maladies, notamment chez les personnes immunodéprimées, et certaines de ces maladies peuvent être mortelles. Des médicaments sont disponibles, mais la difficulté réside dans le fait que les champignons, ainsi que de nombreuses espèces de bactéries, sont de plus en plus capables de développer une résistance, ce qui fait de certaines des infections causées par les champignons un problème mondial. Selon une déclaration de l’étude, on dénombre chaque année dans le monde 1,5 million de décès et plus d’un milliard de personnes affectées par des infections fongiques.
Le champignon Candida glabrata est l’une des causes les plus fréquentes de candidose. Ce champignon peut affecter le tractus urogénital et est plus dangereux pour les patients immunodéprimés.
Les chercheurs ont cultivé différentes populations du champignon en laboratoire et leur ont injecté divers médicaments disponibles dans le commerce pour tester leurs niveaux de résistance.
Les chercheurs ont notamment constaté que l’exposition des champignons au médicament fluconazole induisait chez 50 % d’entre eux une résistance non seulement à ce médicament mais aussi à un autre médicament de la famille des échinocandines, même si les champignons n’avaient jamais été exposés à ce dernier. Il s’agit d’un phénomène connu sous le nom de « résistance croisée », comme l’explique Toni Gabaldón, l’un des responsables du laboratoire de génomique comparative de l’IRB qui a réalisé l’étude.