Une nouvelle étude, présentée au 29e congrès de l’Académie européenne de dermatologie et de vénéréologie et réalisée par une équipe de chercheurs du Massachusetts General Hospital (MGH), analyse les symptômes cutanés persistants causés par le COVID-19, la maladie elle-même causée par le coronavirus SARS-CoV-2.
Les chercheurs se sont concentrés en particulier sur les personnes dites « long-courriers », c’est-à-dire les patients infectés par le virus qui commencent à se sentir mieux mais ne se sont pas complètement remis de l’infection ou les personnes infectées par le COVID-19 pour lesquelles les symptômes durent plus longtemps que la moyenne.
En collaboration avec d’autres instituts, les chercheurs ont analysé divers échantillons de personnes infectées par COVID-19 en se concentrant sur les symptômes cutanés, définissant les transporteurs long-courriers comme toute personne présentant des symptômes cutanés de COVID-19 qui durent au moins 60 jours.
Ils ont trouvé différents types de symptômes cutanés chez les personnes infectées par le COVID-19. Parmi celles-ci, la rougeole et l’urticaire ont duré en moyenne sept jours et quatre jours respectivement.
Ils ont également trouvé des éruptions papulosquameuses, c’est-à-dire des papules et des plaques écailleuses, qui ont duré en moyenne 20 jours, et des engelures ou des rougeurs et des gonflements des pieds et des mains, un symptôme communément appelé « orteils COVID », qui a duré en moyenne 15 jours.
« Nos résultats révèlent un sous-groupe de patients qui n’avaient jamais été signalés auparavant et qui présentent depuis longtemps des symptômes cutanés liés à la COVID-19, en particulier ceux qui ont des orteils atteints de COVID. Ces données ajoutent à notre connaissance des effets à long terme de COVID-19 dans différents systèmes organiques. La peau est potentiellement une fenêtre visible sur l’inflammation qui peut se produire dans le corps », explique Esther E. Freeman, auteur principal de l’étude et directrice de la dermatologie de la santé mondiale au MGH.
Le même chercheur conseille donc aux médecins d’évaluer également avec soin tout symptôme pouvant être observé sur la peau en ce qui concerne le traitement initial des personnes susceptibles d’être infectées par le COVID-19.