Des médicaments contre les brûlures d’estomac et les maladies des gencives : une découverte des chercheurs

0
1881

Une équipe de chercheurs du département de parodontologie et d’endodontie de l’université de Buffalo a découvert un lien intéressant entre l’utilisation des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), médicaments habituellement utilisés pour traiter des symptômes tels que les brûlures d’estomac et le reflux acide, et la santé des gencives.
Selon un communiqué de l’université américaine, chez les sujets étudiés, ceux qui ont consommé ce type de médicament étaient plus susceptibles de présenter une « profondeur de sondage » des gencives plus faible que les autres qui n’ont pas utilisé ce type de médicament. L’étude a été publiée dans Clinical and Experimental Dental Research.

La profondeur de sondage

La profondeur de sondage est une caractéristique des gencives qui dénote leur état de santé. Comme l’explique le communiqué de presse, si les gencives sont saines, elles ont tendance à s’adapter presque parfaitement à la dent. Si, en revanche, il y a une infection ou la présence de bactéries nocives, cette lacune est exacerbée et une inflammation se produit en plus d’autres conséquences telles que la parodontite et la perte osseuse.

Des études complémentaires et plus détaillées devraient être menées.

Lisa M. Yerke, l’un des auteurs de l’étude, explique que les médicaments IPP pourraient éventuellement être utilisés, avec d’autres traitements parodontaux, pour traiter les maladies des gencives grâce à ces résultats, mais des études plus approfondies doivent être menées pour comprendre réellement le lien entre les médicaments IPP et les gencives et le potentiel de ces médicaments à diminuer le niveau de gravité de la parodontite.

Données et résultats

Les chercheurs ont utilisé les données d’environ 1000 patients atteints de parodontite. Certains d’entre eux prenaient des médicaments IPP, d’autres non. Les données comprenaient des données sur les profondeurs de sondage.
Les chercheurs ont noté que parmi les patients utilisant des médicaments IPP, seuls 14 % des dents présentaient une profondeur de sondage de 6 mm ou plus. Chez les patients n’utilisant pas le médicament, 24% des dents en moyenne présentaient cette profondeur de sondage.
Les chercheurs ont également constaté que chez les personnes utilisant les médicaments IPP, 27 % des dents présentaient une profondeur de sondage de 5 mm ou plus, contre 40 % des dents chez les sujets n’utilisant pas ces médicaments.
Selon les chercheurs, les médicaments IPP modifient peut-être le métabolisme osseux ou le microbiome parodontal d’une certaine manière. Cependant, d’autres études approfondies seront certainement menées pour mieux comprendre ce lien intéressant.

Article précédentUne bactérie de chat s’avère efficace contre les infections cutanées
Article suivantAnémie et millet : ce que les scientifiques ont découvert
Jean-Pierre
Médecin généraliste à la retraite après 32 ans d'exercice, je suis aussi passionné par l'évolution des outils technologiques comme internet. Ayant beaucoup plus de temps libre, j'ai lancé ce site internet afin de coupler mes deux passions : la médecine et les outils technologiques. Mon seul objectif est de partager mes connaissances au plus grands nombres et offrir un support ouvert à tous afin de partager les dernières actualités et innovations liées à la santé.