Une équipe de chercheurs, qui a publié son étude dans la revue Medicine & ; Science in Sports & ; Exercise, a fait une découverte intéressante concernant le jeûne et son lien avec l’activité physique et l’amélioration générale de la santé métabolique.
Comme l’explique Landon Deru, chercheur à l’université Brigham Young et auteur principal de l’étude, lui et ses collaborateurs ont voulu voir si un exercice intense au début d’une phase de jeûne pouvait maximiser les effets de ce dernier. En fait, les chercheurs voulaient savoir si l’organisme entrait plus rapidement en état de cétose, c’est-à-dire en produisant des corps cétoniques, si un exercice intense était pratiqué au début d’une phase de jeûne.
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L’expérience
Les chercheurs ont donc mené leur étude sur 20 personnes en bonne santé (11 hommes et 9 femmes) en leur demandant de réaliser deux phases de jeûne de 36 heures (mais sans renoncer à l’eau). Les deux jeûnes ont commencé après un repas standard, mais la différence entre le premier et le second était que le premier commençait par une phase d’exercice sur un tapis roulant, le second sans aucune phase d’exercice.
Pendant la phase d’éveil, les participants devaient ensuite remplir des questionnaires sur la faim et l’humeur toutes les deux heures. En outre, les chercheurs ont mesuré les niveaux de B-hydroxybutyrate (BHB), un composé chimique similaire à la cétone.
Résultats
Les chercheurs ont noté que l’exercice au début de la phase de jeûne entraînait une différence significative dans les effets positifs du jeûne. Lorsque les participants ont fait de l’exercice sur le tapis roulant (séance de 45 à 50 minutes) avant de commencer le jeûne, ils ont atteint un état de cétose en moyenne trois heures et demie plus tôt que lorsqu’ils n’ont pas fait d’exercice avant le jeûne. Ils ont également produit 43 % de BHB en plus.
Lorsqu’ils ne faisaient pas d’exercice au début du jeûne, ils ne sont entrés en cétose que 20 à 24 heures après le début du jeûne.
L’exercice au début du jeûne brûle beaucoup de glucose.
Selon les chercheurs, cela prouve que l’exercice au début du jeûne a tendance à brûler beaucoup de glucose dans le corps, ce qui entraîne une transition plus rapide vers la cétose.
Cela signifie que si vous jeûnez, disons pendant 24 heures, mais que vous commencez le jeûne par un exercice, vous en tirez davantage de bénéfices et cela signifie à son tour que deux phases de jeûne égales en termes de durée peuvent être différentes en termes d’effets bénéfiques en fonction du niveau d’activité physique au début du jeûne.
Cependant, nous parlons de sujets sains
Le chercheur souligne qu’il y a des sujets qui ne devraient pas jeûner. Par exemple, les diabétiques de type 1 ne doivent pas jeûner pendant 24 heures. Pour une personne en bonne santé, jeûner pendant 24 heures, une fois par semaine ou même deux fois par semaine, peut être considéré comme une pratique positive, comme le suggère Bailey lui-même.
Cependant, la recherche scientifique concernant le jeûne, et notamment la recherche sur la durée de celui-ci, n’a pas encore abouti à des recommandations standard et universelles.
Un repas copieux avant le jeûne ralentit l’apparition de la cétose.
En outre, le chercheur explique que si l’on mange un repas copieux, par exemple très riche en glucides, avant de commencer la phase de jeûne, la phase de cétose peut ne pas être atteinte au bout de quelques heures, voire au bout de plusieurs jours, même si l’on s’entraîne. Selon le chercheur, il faut « manger modérément avant de jeûner ».
