Selon un nouveau communiqué du BMJ, l’augmentation des températures nocturnes en été peut être liée à un risque accru de décès par maladie cardiovasculaire et cela semble s’appliquer particulièrement aux hommes âgés de 60 à 64 ans. Une étude a été publiée dans BMJ Open.
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Hausse des températures
Les chercheurs s’intéressent depuis longtemps à la hausse des températures, en particulier en été, qui est liée aux hospitalisations et aux décès dus aux maladies cardiovasculaires, compte tenu du réchauffement climatique en cours et des vagues de chaleur incessantes.
Les données
Des chercheurs de l’université de Toronto, au Canada, ont réalisé une nouvelle étude à partir des données de l’Office for National Statistics sur les décès d’adultes causés par des maladies cardiovasculaires. Les données portent sur la période comprise entre 2001 et 2015 et concernent les personnes qui vivaient en Angleterre et au Pays de Galles.
Ils ont également utilisé les données d’un comté américain (King County, Washington), une région située à la même latitude que l’Angleterre et le Pays de Galles, qui présente des caractéristiques atmosphériques, notamment océaniques, comparables et une faible prévalence de la climatisation résidentielle. Enfin, ils ont utilisé des données météorologiques provenant de divers bureaux britanniques aux États-Unis.
Les données ont porté sur un total de près de 40 000 décès dus à des maladies cardiovasculaires en Angleterre et au Pays de Galles et sur 488 décès dans le comté de King.
Résultats
Les chercheurs ont conclu qu’une augmentation d’un seul degré Celsius de la température nocturne estivale pouvait être liée à une augmentation de 3,1 % du risque de décès cardiovasculaire chez les hommes âgés de 60 à 64 ans, mais pas chez les hommes ou les femmes plus âgés.
Toutefois, les chercheurs ont également noté que les taux globaux de maladies cardiovasculaires ont eu tendance à diminuer au cours de la période de 15 ans, ce qui s’explique par l’adoption plus répandue de thérapies et de précautions préventives, évidemment aussi en raison de politiques nationales ou locales plus intenses en matière de risques cardiovasculaires.
« Risque résiduel considérable ».
Cependant, même avec cette diminution globale, les auteurs ont encore noté un « risque résiduel considérable ». Toutefois, selon les chercheurs, les données restent préoccupantes car plusieurs régions peuplées, comme celles qui ont fait l’objet de l’enquête, ont enregistré une augmentation continue des températures nocturnes moyennes en été.