Des chercheurs de l’université d’Oslo ont comparé les effets sur différents participants d’un régime méditerranéen normal à ceux d’un régime méditerranéen biologique, c’est-à-dire le même régime mais avec des aliments issus de l’agriculture biologique. Ils ont constaté que le premier se caractérisait par une plus grande contribution des résidus de pesticides dans l’urine que le second, lors d’expériences menées sur 27 jeunes participants.
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Régime méditerranéen préféré par de nombreuses personnes
Le régime méditerranéen est en fait préféré par de nombreuses personnes parce qu’il est basé sur la consommation de beaucoup de légumes et de fruits ainsi que d’autres aliments indubitablement sains tels que les céréales complètes, les légumineuses, les noix et le poisson, avec un peu de vin qui, en petites quantités, ne fait pas de mal. Cependant, lorsqu’il s’agit d’aliments cultivés, le danger de tomber sur des résidus de pesticides et de produits chimiques utilisés pour combattre des agents pathogènes ou des facteurs environnementaux est toujours présent, et cette étude le confirme.
L’étude
Les chercheurs ont sélectionné 27 étudiants britanniques qui suivaient un régime occidental normal, c’est-à-dire pas un régime méditerranéen. Les sujets ont été envoyés dans une ferme en Crète où ils ont été divisés en deux groupes : le premier groupe devait suivre un régime méditerranéen avec une consommation d’aliments cultivés régulièrement. Le second groupe devait suivre un régime méditerranéen avec des aliments issus de l’agriculture biologique. L’expérience a duré cinq semaines.
Les résultats
Les chercheurs ont examiné les aliments et l’urine des participants (avant leur départ pour la Crète et à la fin de l’expérience) et ont constaté que les contaminants résiduels étaient trois fois plus nombreux dans le groupe soumis au régime méditerranéen normal.
Ils ont constaté, en particulier, que dans le groupe du régime méditerranéen conventionnel, les membres ont vu une augmentation de l’excrétion des résidus d’insecticides, d’organophosphates et de pyréthroïdes.
Limites de l’étude
Les chercheurs n’ont toutefois pas analysé les effets possibles de ces contaminants environnementaux résiduels sur l’organisme des participants. De plus, comme le rapporte Per Ole Iversen, professeur au département de nutrition, dans le communiqué de l’université norvégienne, l’étude n’est pas très complète. En pratique, les chercheurs ne lancent pas un avertissement contre le régime méditerranéen non biologique.
Il faudra une étude similaire sur un nombre beaucoup plus important de personnes et un échantillon beaucoup plus diversifié pour déterminer lequel est le plus bénéfique : un régime méditerranéen non biologique, qui est toujours bénéfique, ou un régime non méditerranéen, tel que le régime nord-européen, qui permet d’éviter l’apport plus important de pesticides.