Un régime particulièrement riche en acides gras oméga-3 porté par les mères pourrait protéger leurs filles du développement du cancer du sein : c’est ce que suggère une étude menée sur des souris par des chercheurs de l’université Marshall, étude ou publiée dans Frontiers in Cell and Developmental Biology.
Les chercheurs, dans leurs expériences, ont en effet constaté une certaine différence, définie dans la déclaration, publiée sur le site de Frontiers, comme « significative », entre les souris issues de mères soumises à un régime particulièrement riche en huile de colza par rapport aux souris issues de mères nourries avec un régime riche en huile de maïs.
Les expériences ont été menées sur des souris génétiquement modifiées de manière à ce qu’elles soient plus susceptibles de développer un cancer du sein. Les souris ont été divisées en deux groupes, l’un nourri d’huile de colza (particulièrement riche en acides gras oméga-3), l’autre d’huile de maïs (riche en oméga-6).
Plus précisément, les chercheurs ont constaté un retard d’environ trois semaines dans la mortalité chez les souris dont la mère avait été nourrie avec le régime à l’huile de colza par rapport aux souris dont la mère avait été nourrie avec le régime à l’huile de maïs.
Toutefois, le taux de survie global final n’était pas significativement différent ; seules les souris dont la mère avait été nourrie à l’huile de colza présentaient un taux de croissance plus lent de la même tumeur que les souris dont la mère avait été nourrie à l’huile de maïs.
Il s’agit de « résultats susceptibles de favoriser la conception de changements alimentaires simples qui permettraient de réduire l’occurrence de divers cancers, non seulement pour les personnes qui suivent ce régime, mais aussi pour leur progéniture », comme l’explique Philippe Georgel, chercheur au College of Science de l’université susmentionnée, qui a dirigé l’équipe chargée de l’étude.