Il y a douze ans, Timothy Ray Brown devenait le premier homme à guérir du VIH grâce à une greffe de cellules-souches qui avait éliminé le virus de son organisme. Malheureusement, le « patient de Berlin » est aujourd’hui en phase terminale d’un cancer.
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En soin palliatif à domicile
En 2008, Timothy Ray Brownn devenait le premier patient à guérir du VIH. Son compagnon Tim Hoeffgen a annoncé qu’il était aujourd’hui en phase terminale d’un cancer. « Timothy ne meurt pas du VIH, que les choses soient claires », a insisté Tim Hoeffgen. « Le VIH n’a plus été détecté dans son sang depuis qu’il a été guéri. C’est parti. Là, c’est la leucémie. Mon Dieu, je hais le cancer », a-t-il confié au militant et auteur Mark King.
C’est par un billet sur le blog de ce dernier que le couple a annoncé la nouvelle le mardi 22 septembre. « C’est quelqu’un qu’on ne peut s’empêcher d’aimer, il est si gentil. Les traitements contre le cancer ont été très durs. Parfois, je me demande s’ils ne sont pas pires que la maladie », a ajouté Tim Hoeffgen.
Timothy, aujourd’hui âgé de 54 ans, est actuellement hospitalisé à domicile à son domicile en Californie, alité et en soins palliatifs.
Le patient de Berlin, premier guéri du VIH
En 1995, Timothy Ray Brown vivait à Berlin quand il a appris qu’il avait été contaminé par le virus du VIH, qui entraîne par la suite le sida. Le sort s’acharne sur lui puisqu’en 2006, on lui diagnostique une leucémie.
Pour le soigner de la leucémie, son médecin, à l’université de Berlin, a eu recours à une greffe de cellules-souches d’un donneur qui avait une mutation génétique rare lui conférant une résistance naturelle au VIH, en espérant que la greffe soigne les deux maladies.
Il a fallu avoir recours à deux greffes, qui sont des opérations lourdes et dangereuses, mais en 2008, Timothy Ray Brown est finalement guéri des deux maladies. Pour préserver son anonymat, on le surnomme le « patient de Berlin ». Son nom n’est dévoilé publiquement en 2010.
Depuis, une seule autre rémission a été annoncée. Il s’agit d’Adam Castillejo, plus connu sous le nom du « patient de Londres », qui, en mars 2019, a pu guérir grâce à la même méthode. Néanmoins, celle-ci n’est pas considérée comme une voie de traitement généralisable en raison de sa lourdeur et des risques.
« Dites aux gens de continuer à se battre »
« Je suis la preuve vivante qu’il peut y avoir une guérison du sida », avait-il confié à l’AFP en 2012. « C’est magnifique d’être guéri du VIH ».
« Je continuerai à me battre jusqu’à ce que je ne puisse plus me battre », a-t-il confié à Mark King. « Dites aux gens de continuer à se battre. Se battre pour un traitement du VIH qui fonctionne pour tout le monde. Je n’ai jamais voulu être le seul ».