Le stress prénatal, un médicament découvert qui peut protéger le cerveau du fœtus

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Une stratégie visant à protéger le cerveau en développement des fœtus du stress prénatal chez la souris a été mise au point par une équipe de recherche de l’université de l’Iowa et du centre médical de l’hôpital universitaire de Cleveland.
Le stress prénatal subi par la mère pendant la grossesse peut entraîner des problèmes de santé chez l’enfant une fois qu’il est né, notamment des troubles neuropsychiatriques pendant les premières années de la vie, troubles qui, dans certains cas, peuvent se prolonger à l’âge adulte.

En plus d’affecter le développement du cerveau, l’exposition des femmes enceintes au stress peut, entre autres, endommager la fonction immunitaire de l’enfant.
Les chercheurs ont fait des expériences sur des souris et ont découvert qu’un médicament appelé P7C3-A20, dont on a déjà montré qu’il protégeait le cerveau adulte contre les lésions, pourrait avoir un effet neuroprotecteur sur les fœtus de souris à la suite d’événements indésirables subis par les mères pendant la grossesse.

« Nous voulions savoir si le composé P7C3-A20 protégeait le cerveau embryonnaire contre les dommages. Nos résultats montrent que les enfants sont protégés des effets néfastes du stress lorsque leurs mères sont traitées en même temps avec du P7C3-A20 », explique Rachel Schroeder, une étudiante dirigée par les mentors Hanna Stevens et Andrew A. Pieper.
Plus précisément, le chercheur a découvert que les souris femelles enceintes qui ont subi un stress prénatal et qui ont été traitées avec du P7C3-A20 ont donné naissance à une progéniture protégée des effets néfastes causés par la perturbation du mécanisme de synthèse du NAD+ dans le cerveau embryonnaire, un facteur qui pourrait à son tour entraîner la dégénérescence des axones des cellules nerveuses et donc des déficits d’apprentissage et des comportements dépressifs chez leur progéniture une fois qu’elle est née et à l’âge adulte.

« En stabilisant les mécanismes critiques de la production de NAD+ (nicotinamide adénine dinucléotide, une molécule énergétique dont les niveaux sont importants pour les cellules nerveuses, ndlr), nous avons permis au cerveau embryonnaire en développement de continuer à se développer normalement malgré le stress », explique encore le chercheur.
On espère que ce médicament pourra avoir les mêmes effets positifs sur les fœtus humains, mais il faudra bien sûr mener des recherches plus approfondies pour établir le même lien. Entre-temps, l’étude a été publiée dans Antioxidants &amp ; Redox Signaling.

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Jean-Pierre
Médecin généraliste à la retraite après 32 ans d'exercice, je suis aussi passionné par l'évolution des outils technologiques comme internet. Ayant beaucoup plus de temps libre, j'ai lancé ce site internet afin de coupler mes deux passions : la médecine et les outils technologiques. Mon seul objectif est de partager mes connaissances au plus grands nombres et offrir un support ouvert à tous afin de partager les dernières actualités et innovations liées à la santé.