L’audition, découverte d’un appareil microscopique dans l’oreille qui rend possible avec des « acrobaties » moléculaires

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Une équipe de chercheurs, dans une étude intéressante publiée dans Nature Communications, confirme la complexité de l’appareil auditif humain, même au niveau moléculaire, à tel point que le même communiqué de presse parle de véritables « acrobaties » réalisées sur le fil du rasoir pour rendre possible cet important sens.

Des chercheurs de la Harvard Medical School et du Boston Children’s Hospital ont en effet découvert qu’une connexion importante et délicate entre deux paires de filaments protéiques microscopiques est à la base de l’audition elle-même. Le son est perçu par la tension de ces minuscules filaments qui activent les cellules sensorielles de l’oreille interne.
Selon les chercheurs, ces filaments fonctionnent comme des trapézistes de cirque lorsqu’ils se tiennent par la main dans l’une des phases les plus difficiles de leur performance.

En effet, au niveau moléculaire, très curieusement, le lien entre ces deux filaments semble évoquer celui d’une poignée de main, comme l’expliquent les auteurs.
Grâce à cette structure, ils n’agissent pas comme une chaîne statique mais se détachent et se rattachent en très peu de temps, mesurable en dixièmes de seconde. Et si une paire de filaments peut être brisée par la force d’un son extérieur, l’autre paire peut alors rester connectée afin que la paire « brisée » puisse être réunie.

C’est un minuscule appareil, composé de moins d’une douzaine de protéines, qui sous-tend l’audition elle-même, c’est-à-dire la transformation du son extérieur d’un stimulus mécanique en un signal électrique qui peut ensuite être perçu par le cerveau, comme l’explique David Corey, professeur à l’HMS et auteur correspondant de l’étude : « Comprendre comment ces protéines fonctionnent permet de percer les secrets de la sensation sonore ».

Le secret semble en tout cas être là : ce petit appareil, comme l’explique Wesley Wong, professeur de chimie biologique et de pharmacologie moléculaire à Boston Children’s, autre auteur de l’étude, est suffisamment puissant pour pouvoir remplir cette fonction importante sur la base d’un stimulus mécanique, mais en même temps il est suffisamment délicat pour pouvoir créer cette condition de micro-rupture entre deux filaments qui est essentielle à son fonctionnement.

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Jean-Pierre
Médecin généraliste à la retraite après 32 ans d'exercice, je suis aussi passionné par l'évolution des outils technologiques comme internet. Ayant beaucoup plus de temps libre, j'ai lancé ce site internet afin de coupler mes deux passions : la médecine et les outils technologiques. Mon seul objectif est de partager mes connaissances au plus grands nombres et offrir un support ouvert à tous afin de partager les dernières actualités et innovations liées à la santé.