Des chercheurs de l’Institut de recherche sur le cœur (HRI) ont mis en évidence un lien entre le taux de nicotine dans le sang et l’apnée du sommeil. Plus précisément, ils ont identifié un lien entre la nicotine dans le sang et le temps d’inhalation d’oxygène pendant le sommeil.
Table des matières
Apnée du sommeil
L’apnée du sommeil, comme l’explique le communiqué de l’institut, se produit lorsque la gorge et les voies aériennes supérieures ont tendance à se bloquer (complètement ou partiellement) pendant le sommeil. Lorsqu’elle se produit, il y a de brèves interruptions de la respiration et donc un apport moindre en oxygène.
Pour mesurer les niveaux de gravité de l’apnée du sommeil, on mesure ces périodes de moindre absorption d’oxygène, lorsque l’absorption est inférieure à 90 % de la normale.
Quantification de l’effet du tabagisme sur les concentrations d’oxygène
Si ces interruptions de l’approvisionnement en oxygène se produisent trop souvent, la mortalité cardiovasculaire peut s’installer, comme l’explique John O’Sullivan, chercheur au sein du groupe des maladies cardiométaboliques de l’HRI qui a réalisé l’étude.
« En utilisant les concentrations sanguines du principal métabolite, la nicotine, nous avons pu pour la première fois quantifier l’effet du tabagisme sur les concentrations d’oxygène pendant la nuit chez les personnes souffrant d’apnée du sommeil », explique-t-il.
La nicotine dans le sang associée à des concentrations d’oxygène plus faibles pendant le sommeil
Une augmentation standardisée de la nicotine dans le sang était associée à 2,3 minutes de sommeil supplémentaires avec des concentrations d’oxygène à l’inhalation inférieures à celles de 90 % des personnes souffrant d’apnée du sommeil.
Selon M. O’Sullivan, l’insuffisance cardiaque rigide, une affection dans laquelle le muscle cardiaque peut encore pomper le sang mais est rigide et ne peut donc pas se détendre naturellement et correctement, reste le type d’insuffisance cardiaque le plus courant et il n’existe aucune option de traitement viable.
Prédicteur important de l’issue cardiovasculaire
L’étude a porté sur plus de 3 000 sujets dont les données ont été recueillies aux États-Unis. Cette recherche a été publiée dans ESC Heart Failure. Le fait que le lien entre le temps passé avec une saturation en oxygène inférieure à 90 % et les niveaux de nicotine dans le sang soit un facteur prédictif important de l’issue cardiovasculaire est une découverte importante, rapportent les chercheurs dans le résumé.