Des nanoparticules remplies du médicament le délivrent uniquement à l’endroit enflammé des poumons.

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Une équipe de chercheurs de l’université de Californie à San Diego a mis au point des nanoparticules qui tendent à imiter les cellules immunitaires humaines et à délivrer des médicaments clés aux poumons en cas d’inflammation. Les nanoparticules sont remplies de dexaméthasone et ont déjà été testées sur des souris dont le tissu pulmonaire était enflammé. Les rongeurs ont vu leurs poumons complètement guéris. Il s’agit d’une avancée importante car, pour certaines inflammations pulmonaires, l’administration standard de médicaments aux endroits ciblés est souvent inefficace.

L’équipe de nano-ingénieurs de l’université de Californie a mis au point des nanoparticules qui délivrent le médicament uniquement là où il est nécessaire. Ces nanoparticules sont recouvertes d’une membrane cellulaire génétiquement modifiée qui tend à se lier aux cellules pulmonaires enflammées.
« Dans cet article, nous avons utilisé une approche de génie génétique pour modifier les protéines de surface des cellules avant de récolter les membranes. Cela a considérablement fait progresser notre technologie en nous permettant de surexprimer avec précision certaines protéines fonctionnelles sur les membranes ou d’éliminer certaines protéines indésirables », explique Liangfang Zhang, professeur de nano-ingénierie à l’université de Californie et l’un des scientifiques qui ont dirigé l’équipe chargée de l’étude.

Joon Ho Park, étudiant diplômé du laboratoire de Zhang et auteur principal de l’étude, explique que les cellules endothéliales, lorsqu’elles sont enflammées, surexpriment une certaine protéine appelée VCAM1. Cette protéine attire les cellules immunitaires vers le site de l’inflammation afin que ces mêmes cellules immunitaires puissent exprimer une autre protéine appelée VLA4 qui se lie à VCAM1.
Les membranes cellulaires modifiées créées par les chercheurs expriment la version complète de VLA4 et permettent aux nanoparticules de localiser précisément les sites enflammés, puis de libérer le même médicament pour traiter uniquement cette zone spécifique.
La concentration du médicament sur le site d’intérêt pourrait permettre de réduire la dose, car une plus grande quantité de médicament se retrouve là où il est nécessaire et n’est pas éliminée de l’organisme avant d’être efficace.

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Jean-Pierre
Médecin généraliste à la retraite après 32 ans d'exercice, je suis aussi passionné par l'évolution des outils technologiques comme internet. Ayant beaucoup plus de temps libre, j'ai lancé ce site internet afin de coupler mes deux passions : la médecine et les outils technologiques. Mon seul objectif est de partager mes connaissances au plus grands nombres et offrir un support ouvert à tous afin de partager les dernières actualités et innovations liées à la santé.