L’inversion ou la rémission du diabète de type 2 peut être obtenue en modifiant son régime alimentaire avec l’aide des pharmaciens. C’est ce que confirme une nouvelle étude publiée dans Nature Communications.
Selon des chercheurs de l’Université de Colombie britannique et de l’Université Teesside, le diabète de type 2 peut être contrôlé facilement et très efficacement par le régime alimentaire.
Les pharmaciens sont « plus accessibles qu’un médecin de famille ».
Les chercheurs ont convenu que les pharmaciens pourraient être très utiles pour superviser cette importante transition, notamment en tenant compte des médicaments prescrits. Selon les chercheurs, les pharmaciens seraient très « bien placés » pour le faire car ils seraient « plus accessibles qu’un médecin généraliste », comme l’a expliqué Jonathan Little, l’un des auteurs de l’étude.
Le chercheur affirme clairement que le diabète de type 2 peut être traité, voire inversé, par des interventions diététiques. Toutefois, pour mettre en œuvre ces interventions et contrôler la prise de médicaments déjà prescrits, un contrôle par un tiers est nécessaire et c’est là que les pharmaciens interviendraient, selon le chercheur.
L’expérience
Les chercheurs ont fait participer plusieurs personnes atteintes de diabète de type 2 à une étude de 12 semaines. Les sujets devaient suivre un régime alimentaire spécialisé qui était géré par des pharmaciens dans leur communauté. Le plan était un régime hypocalorique, pauvre en glucides et riche en protéines. Le pharmacien a ensuite contrôlé régulièrement leur prise de médicaments.
Douze semaines après le début de l’étude, un tiers des participants avaient cessé de prendre tous les médicaments hypoglycémiants. Dans le groupe témoin (composé de sujets qui n’avaient pas suivi le régime particulier), aucun des participants n’a pu arrêter de prendre ses médicaments contre le diabète. En outre, les membres du premier groupe, ceux qui avaient poursuivi le régime, ont montré une amélioration du contrôle de la glycémie, du poids corporel moyen, de la pression artérielle systolique, des triglycérides et de leur état de santé général.
Selon l’Alan Batterham School of Health and Life Sciences de Teesside, ces changements nutritionnels spécifiques supervisés par un pharmacien, une option viable pour beaucoup, ont entraîné une réduction marquée du besoin de médicaments hypoglycémiants.
« Les pharmaciens communautaires ont de l’expérience dans la gestion des médicaments et peuvent jouer un rôle important dans la prise en charge globale du diabète », explique M. Little. Lorsqu’une personne atteinte de diabète de type 2 suit un régime très pauvre en glucides et en calories, certains médicaments hypoglycémiants doivent être réduits ou supprimés. C’est précisément pour suivre la réduction de la consommation de ces médicaments que les pharmaciens seraient dans la « position idéale ».