L’hypertension artérielle touche davantage les femmes que les hommes, et la génétique pourrait être à l’origine de cet écart, selon une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’Institut de cardiologie Smidt. Les scientifiques semblent donc suggérer qu’une pression artérielle plus élevée a quelque chose à voir avec l’effet que les gènes peuvent avoir sur le risque, surtout lorsque cet effet est comparé à d’autres facteurs tels que le mode de vie, les habitudes en matière d’exercice et de gestion du stress, le régime alimentaire, etc.
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Probabilité de développer une hypertension artérielle
Comme le souligne Susan Cheng, directrice de l’Institut de recherche sur le vieillissement en bonne santé du département de cardiologie du Smidt, la probabilité de développer une hypertension, même à différents stades de la vie, est génétiquement plus élevée chez les femmes : « En d’autres termes, une femme présentant un faible risque génétique a moins de chances de développer une hypertension qu’un homme présentant un faible risque génétique. Inversement, une femme présentant un risque génétique élevé est plus susceptible de développer une hypertension qu’un homme présentant un risque génétique élevé. »
Caractéristiques de risque génétique chez la femme
Le chercheur et ses collègues sont parvenus à cette conclusion en utilisant les données relatives à la pression artérielle et au génotype de plus de 200 000 personnes, hommes et femmes, suivies pendant plus de cinq décennies. Les résultats semblent assez clairs : les traits de risque génétique féminins sont plus fortement liés à un risque plus élevé d’hypertension que les traits masculins.
Hypertension : un problème de santé qui peut être grave
L’hypertension, comme l’explique Christine M. Albert, autre auteur de l’étude et présidente du département de cardiologie de l’Institut de cardiologie Smidt, peut être un problème de santé assez grave et peut être liée non seulement à des facteurs génétiques mais aussi à des facteurs environnementaux. Les résultats de cette étude, explique-t-elle, permettront de clarifier les causes génétiques exactes et de comprendre pourquoi elles semblent être plus fortes chez les femmes que chez les hommes.
L’hypertension est un facteur de risque majeur pour les maladies cardiovasculaires, notamment les accidents vasculaires cérébraux, les crises cardiaques et les insuffisances cardiaques. L’une des caractéristiques les plus insidieuses de l’hypertension est que de nombreuses personnes ne la maîtrisent pas ou ne savent même pas qu’elles en sont atteintes, alors qu’il s’agit de l’une des maladies chroniques les plus courantes, en particulier dans le monde occidental.
Quels sont les gènes impliqués ?
« Nous reconnaissons maintenant plus clairement que les personnes qui développent une hypertension, surtout à un âge précoce et en particulier les femmes, méritent d’avoir toutes les meilleures options à leur disposition pour parvenir à contrôler leur tension artérielle et minimiser les risques globaux de maladies cardiaques ou d’accidents vasculaires cérébraux potentiels en aval », explique M. Cheng.
Les mêmes chercheurs veulent maintenant comprendre quels sont les gènes impliqués afin de comprendre la possibilité d’utiliser des outils de dépistage des risques spécifiques aux femmes.