De nouvelles recherches menées par des scientifiques de l’université d’État de l’Iowa confirment que l’inactivité physique et le comportement sédentaire en général peuvent être liés à la santé mentale.
L’équipe a utilisé les données d’une enquête menée auprès de plus de 3 000 participants des 50 États américains. Parmi les réponses que les participants devaient donner figurait le temps qu’ils consacraient à diverses activités, notamment s’asseoir, regarder un écran et faire de l’exercice, avant et après l’apparition de la pandémie l’année dernière. Pour évaluer le bien-être mental des participants, ils ont utilisé des évaluations cliniques standard.
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Résultats de la première étude
Les résultats d’une première étude menée l’année dernière ont montré que les participants qui pratiquaient entre 2,5 et 5 heures d’activité physique modérée à vigoureuse chaque semaine avant l’épidémie pandémique ont réduit ce niveau d’activité physique de 32 % en moyenne après l’épidémie. Ces participants ont déclaré se sentir plus anxieux, plus déprimés et plus seuls.
Résultats de la dernière étude
La même équipe de chercheurs a ensuite réalisé une autre étude de suivi pour voir si la santé mentale des mêmes participants évoluait au fil des mois, même après la fin des restrictions. Les participants ont répondu à la même enquête chaque semaine entre avril et juin.
Dans cette deuxième étude, les chercheurs ont constaté que la santé mentale des participants s’était en moyenne améliorée dans les huit semaines suivant le début de la pandémie, car les sujets avaient tendance à s’adapter au mode de vie.
Cependant, pour les personnes dont le temps d’assise est resté élevé pendant les mois qui ont suivi le début de la pandémie, la récupération des symptômes dépressifs ne s’est pas produite de la même manière. L’amélioration de la santé mentale de ces derniers a été beaucoup plus discrète.
Lien entre le temps passé assis et l’aggravation de la santé mentale
Les chercheurs précisent que ces résultats ne signifient pas que la position assise peut entraîner un risque accru de dépression. Les résultats montrent qu’il existe un lien entre le temps passé en position assise et la dégradation de la santé mentale. Il peut y avoir des facteurs que les chercheurs n’ont pas pu identifier.
Faire des pauses lorsque l’on reste assis trop longtemps
Le lien lui-même devrait toutefois faire l’objet de recherches plus approfondies, voire plus poussées, comme l’explique Jacob Meyer, professeur de kinésiologie à l’université d’État de l’Iowa et auteur principal de l’étude.
Dans tous les cas, le conseil du chercheur est de faire quelques pauses lorsqu’on reste assis trop longtemps. Par exemple, comme l’explique le chercheur, ceux qui travaillent à domicile peuvent essayer de faire le tour du pâté de maisons avant et après leur journée de travail pour imiter le trajet de ceux qui travaillent à l’extérieur.
