Selon un nouvel article paru dans The Conversation, les effets bénéfiques des statines, des médicaments utilisés pour réduire le taux de cholestérol dans l’organisme, pourraient être exagérés. C’est ce que rapporte Paola Byrne, chercheuse au RCSI et l’un des auteurs d’une nouvelle étude présentée dans cet article.
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Faible taux de cholestérol LDL et risque de crise cardiaque, d’accident vasculaire cérébral ou de décès
Elle explique que son équipe et elle-même ont découvert un lien « étonnamment faible et incohérent » entre la baisse du taux de LDL (lipoprotéines de basse densité ou LDL, également appelées « mauvais » cholestérol) provoquée par la prise de statines et la probabilité de subir une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral ou de mourir pendant le traitement.
La méta-analyse
Les chercheurs ont effectué une méta-analyse : ils ont analysé 21 études cliniques antérieures et ont combiné les différentes données (avec un total de plus de 140 000 sujets participants).
Alors que dans certaines études, la diminution du taux de cholestérol par la prise du médicament pouvait être liée à une réduction effective du risque de décès, dans d’autres études, cette même diminution n’a pas réduit le risque.
Taux de cholestérol LDL « idéal
Selon les chercheurs, cette information est également importante car le taux de cholestérol LDL « idéal » a été de plus en plus réduit dans les directives cliniques ces dernières années. Cela signifie que de plus en plus de personnes sont considérées comme aptes à prendre des statines.
Face à ces résultats, Byrne rappelle qu’il ne faut pas arrêter les statines sans consulter son médecin, mais aussi que si l’on veut reconsidérer la prise de ce médicament, il est utile de demander à son médecin de préciser la réduction du risque absolu, afin de prendre une décision concertée.
Les chercheurs ont publié leur étude dans la revue Jama Internal Medicine.