Les traumatismes de l’enfance, les conséquences à long terme pour les enfants

0
2384

Les événements indésirables et les traumatismes généraux qui peuvent survenir pendant l’enfance peuvent avoir un impact durable sur la santé physique et mentale d’un enfant, même au-delà de sa vie. Des chercheurs de l’Université d’Auckland, en Nouvelle-Zélande, sont arrivés à cette conclusion en analysant une enquête relativement importante (plus de 2800 réponses) menée en Nouvelle-Zélande en 2019.
Contrairement à d’autres études, les chercheurs se sont penchés sur différents types de traumatismes infantiles, qu’il s’agisse d’abus émotionnels ou physiques ou de traumatismes pouvant survenir dans des familles où il y a de la violence, des cas de maladie mentale, un divorce, une toxicomanie ou la mise en détention d’un des membres de la famille.

Des effets qui affectent l’ensemble de la société

Comme l’explique le professeur Janet Fanslow de la faculté des sciences médicales et de la santé de l’université de Nouvelle-Zélande, il ne s’agit pas seulement d’effets sur les individus. Les effets des maladies physiques et mentales des personnes ayant subi un traumatisme dans leur enfance ont des conséquences sur l’ensemble de la société, sur les services de santé et donc sur l’économie.
Selon les chercheurs, un seul type de traumatisme infantile peut être lié à un risque accru de détérioration de la santé mentale. Lorsqu’il y a deux types de traumatismes infantiles ou plus, la probabilité de problèmes chroniques de santé physique ou mentale augmente encore plus.

Expériences négatives dans l’enfance : résultats à long terme

En analysant les réponses de 1 464 femmes et 1 423 hommes contenues dans une enquête menée en 2019 en Nouvelle-Zélande, les chercheurs ont constaté que les sujets ayant obtenu un score élevé au titre des expériences négatives vécues dans l’enfance (ACE) présentaient une probabilité plus élevée de mauvaise santé mentale, d’invalidité et de dégradation de l’état de santé au niveau chronique.
Les chercheurs ont constaté que les traumatismes subis pendant l’enfance étaient préjudiciables à la santé, même en présence d’expériences positives dans l’enfance, et que les effets positifs des expériences positives dans l’enfance étaient minimes.

Risque accru de maladies cardiaques et d’asthme

Les chercheurs ont noté, en particulier, une probabilité accrue de maladie cardiaque chez les personnes qui avaient subi des violences émotionnelles ou physiques dans leur enfance, qui avaient été témoins de violences dans les fréquentations ou qui avaient vécu dans des familles avec des toxicomanes. Ils ont également noté un risque accru d’asthme chez les personnes issues de familles comprenant des toxicomanes, des malades mentaux ou des personnes dont les parents avaient choisi de divorcer.
« Les politiques et les programmes visant à lutter contre la pauvreté des enfants sont importants en soi, mais ils n’atténueront pas totalement les effets des expériences négatives vécues par les enfants », rapporte le professeur Fanslow.

Article précédentUne nouvelle étude révèle les effets du café sur le cœur, le sommeil et l’activité physique
Article suivantDes scientifiques découvrent qu’un désinfectant courant peut inhiber l’action des antibiotiques contre diverses bactéries
Jean-Pierre
Médecin généraliste à la retraite après 32 ans d'exercice, je suis aussi passionné par l'évolution des outils technologiques comme internet. Ayant beaucoup plus de temps libre, j'ai lancé ce site internet afin de coupler mes deux passions : la médecine et les outils technologiques. Mon seul objectif est de partager mes connaissances au plus grands nombres et offrir un support ouvert à tous afin de partager les dernières actualités et innovations liées à la santé.