La consommation de sel et de potassium a fait l’objet d’une nouvelle étude menée par des chercheurs de la TH Chan School of Public Health de l’université de Harvard. Les chercheurs ont conclu que le fait de consommer moins de sodium peut être lié à un risque plus faible de maladies cardiovasculaires, et ce pour la plupart des catégories de personnes. Dans le même temps, la consommation de potassium peut atténuer ces effets négatifs.
Yuan Ma, le chercheur du département d’épidémiologie qui a réalisé l’étude, explique que celle-ci s’est appuyée sur des « données de haute qualité » recueillies auprès de divers participants. Les données étaient contenues dans six études de cohorte comptant au total plus de 10 000 participants et les taux de sodium corporel étaient mesurés par analyse d’urine.
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Sodium
Publiée dans le New England Journal of Medicine, l’étude porte sur le sodium, principal composant du sel de table mais également présent dans de nombreux aliments à l’état naturel. Cependant, des quantités supplémentaires de sodium sont ajoutées aux aliments transformés, à tel point que la FDA américaine elle-même a récemment vivement conseillé aux fabricants de produits alimentaires de réduire au moins progressivement la teneur en sodium des produits qu’ils vendent.
Potassium
Le potassium, en revanche, a un effet beaucoup plus positif sur l’organisme, notamment par rapport à la consommation de sel. Comme l’explique le communiqué de Harvard, le potassium peut contribuer à détendre les vaisseaux sanguins et peut augmenter l’excrétion du sodium lui-même, ce qui réduit la pression artérielle. Le potassium est contenu dans de nombreux fruits, légumes (notamment les légumes à feuilles vertes et les légumes féculents comme le potiron), haricots, produits laitiers et noix.
Consommation de sodium et de potassium : une relation controversée
Étant donné la contribution positive du potassium par rapport à la consommation de sodium, la relation entre ces deux éléments est très importante mais, comme l’expliquent les chercheurs, elle a également été très controversée tout au long de l’histoire scientifique. Alors que de nombreuses études ont suggéré que l’augmentation de l’apport en sodium pouvait accroître la pression artérielle et le risque de maladies cardiovasculaires, d’autres études judiciaires semblent indiquer le contraire. Toutefois, comme l’explique la déclaration de Harvard, ces études se sont appuyées sur des méthodes de mesure qui peuvent être considérées comme peu fiables pour évaluer la consommation habituelle de sodium au niveau individuel.
Résultats des analyses
Dans le cas de l’étude menée et du chercheur de Harvard, la mesure du sodium d’un organisme a été effectuée en analysant plusieurs échantillons d’urine sur une période de 24 heures, la méthode considérée par les chercheurs de l’université américaine comme la plus fiable.
L’analyse des données a montré qu’un apport plus important en sodium pouvait être lié à un risque cardiovasculaire plus élevé. Pour chaque augmentation de 1000 mg par jour de l’excrétion de sodium dans les urines, le risque de maladie cardiovasculaire a augmenté de 18 %.
En revanche, pour chaque tranche de 1000 mg de potassium excrété par jour, on a constaté une diminution de 18 % du risque de maladie cardiovasculaire.
Plus le rapport sodium/potassium est élevé (c’est-à-dire que la consommation de sodium est supérieure à celle de potassium), plus l’augmentation du risque cardiovasculaire est importante. Ces liens existaient dans divers sous-groupes humains différant par l’âge, le sexe, le niveau d’hypertension, le poids et d’autres facteurs pris en compte par les chercheurs.
