Une équipe de chercheurs a mis au point une sorte de « nez électronique » capable de diagnostiquer la maladie de Parkinson à travers la peau. Ils ont publié une nouvelle étude dans ACS Omega décrivant ce dispositif olfactif portable comme « artificiellement intelligent ».
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Symptômes de la maladie de Parkinson
Comme l’explique la déclaration, la maladie de Parkinson provoque divers symptômes, en particulier des symptômes moteurs tels que la rigidité du corps, les tremblements et les difficultés à marcher. Cependant, elle peut également provoquer des symptômes non moteurs, notamment la démence et la dépression.
Le problème est que la maladie n’est souvent identifiée que lorsque la personne atteinte commence à développer des symptômes moteurs et, comme l’explique la déclaration, à ce moment-là, il y a déjà une perte de neurones qui est irréversible.
Augmentation de la production de sébum
Le nouveau dispositif repose sur une découverte récente : les personnes souffrant de la maladie de Parkinson constatent une augmentation de la production de sébum, la substance huileuse produite par des glandes spéciales, les glandes sébacées, sur la peau. D’autres composés tels que des enzymes, des levures et certaines hormones sont également produits. Ces composés se combinent pour produire des composés volatils qui peuvent être détectés.
Des appareils reposant sur la chromatographie en phase gazeuse et la spectrométrie de masse ont déjà été fabriqués pour détecter cette odeur, mais ces appareils sont souvent encombrants, coûteux et peu faciles à utiliser.
Le nouveau dispositif
L’équipe, composée de Jun Liu, Xing Chen et d’autres chercheurs, a créé un dispositif plus rapide, plus facile à utiliser, moins cher et portable. Il est décrit comme un « nez électronique » qui combine la chromatographie en phase gazeuse et la spectrométrie de masse avec un autre capteur qui détecte les ondes acoustiques de surface afin de détecter les composés par le biais des interactions entre les ondes sonores. Ces données sont ensuite analysées par des algorithmes d’apprentissage automatique pour établir le diagnostic.
Expériences sur des patients atteints de la maladie de Parkinson
Le système a déjà été testé sur la peau de plusieurs patients atteints de la maladie de Parkinson. Certains des composés organiques volatils (octanal, acétate d’hexyle et aldéhyde périllique) ont été émis par une gaze, préalablement placée sur la peau des patients, qui ont ensuite été analysés avec le nez électronique. Des algorithmes ont été utilisés pour analyser le profil olfactif avec une précision diagnostique de 79,2 %.
Le communiqué de presse explique également que l’appareil doit être testé sur un échantillon beaucoup plus large de personnes pour comprendre réellement la précision des modèles.