Une nouvelle découverte a été faite concernant l’encéphalite à tiques, une maladie qui peut être transmise à l’homme par des tiques infectées par le virus de l’encéphalite à tiques (VET), un flavivirus. Les principaux symptômes de cette maladie sont similaires à ceux de la grippe, mais sont également associés à des symptômes beaucoup plus graves affectant le système neurologique, notamment des pertes de mémoire et de réels déclins cognitifs. Des milliers de cas sont signalés chaque année et il n’existe à ce jour aucun remède.
Dans cette nouvelle étude, les chercheurs Marianna Agudelo et Michel C. Nussenzweig de l’Université Rockefeller, ainsi que leurs collègues, ont analysé environ 800 anticorps prélevés sur des personnes qui s’étaient remises d’une encéphalite à tiques ou qui avaient été vaccinées pour prévenir ce type d’infection. Les chercheurs ont découvert que certains anticorps étaient plus puissants que d’autres. Ces anticorps se sont révélés très neutralisants, montrant des résultats très prometteurs dans les expériences sur les souris, résultats qui laissent espérer la création d’un vaccin beaucoup plus efficace pour les humains. Ces anticorps plus puissants, désignés par les chercheurs sous le nom de VH3-48, ont neutralisé les souches de TBEV mais aussi d’autres souches de virus, notamment la maladie forestière de Kyasanur, la fièvre hémorragique d’Omsk et le virus Powassan.
Il s’agit d’anticorps peu courants car ceux produits par le corps humain lorsqu’il est exposé aux virus de l’encéphalite à tiques sont généralement beaucoup plus faibles. Ces anticorps plus puissants n’apparaissent toutefois qu’occasionnellement.
Les chercheurs, comme l’explique Nussenzweig lui-même, savent maintenant ce qu’il faut utiliser pour fabriquer des vaccins plus efficaces contre cette maladie ; les prochaines étapes seront représentées par un essai clinique avec les anticorps qui sera réalisé probablement en Europe où il y a le plus de cas.
