L’ABC de la psychologie : les phobies

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Fobias extrañas

Le psychologue Sergio García Soriano continue de préparer son Alphabet de la psychologie pour EFEsalud et propose une lettre qui ouvre la porte à un mot complexe, aux perspectives multiples et toujours actuel : F pour Phobie

La phobie est un trouble de l’anxiété. Il s’agit d’une peur très forte d’un objet, d’un animal ou d’une situation qui ne peut être comprise dans la logique du quotidien.

Nous devons faire la différence entre la phobie et la peur car la première génère une série de rituels et a une plus grande cohérence qui est englobée dans le DSM-V.

On peut voir que le trouble s’est développé lorsque la personne organise sa vie pour éviter la source de son anxiété.

L’Institut national de la santé mentale aux États-Unis affirme qu’entre 8 et 18 % de la population souffre d’une de ses variantes. En outre, les phobies sont la maladie mentale la plus fréquente chez les femmes de tous âges et la deuxième chez les hommes de plus de 25 ans.

Ils sont divisés en plusieurs types, la phobie spécifique qui se produit devant un objet et sa présence est nécessaire à la réponse nerveuse (à un chien).

Ou encore la phobie complexe qui survient face à une situation et qui a un parcours dans la biographie de celui qui la subit ayant produit une généralisation du malaise dans différents contextes (agoraphobie : queue de pharmacie, lieux non couverts…)

Nous pouvons également les différencier en fonction des dommages causés par les animaux, l’environnement, les injections de sang… maintenant, en raison de la situation de pandémie, le cas qui s’est le plus développé est la phobie sociale et la contagion.

La psychothérapie sera basée sur la réduction de ses composantes et sur l’élucidation de la cause et des facteurs qui la soutiennent. Pour cette raison, la relaxation sera utilisée face à une activation excessive, les comportements de fuite seront résolus et des pensées saines seront ajoutées face aux catastrophes et à la mort imminente.

Le pronostic d’amélioration est élevé car lorsque l’être humain découvre ce que signifie cette « fugue », cet « évitement » et accepte que symboliquement il doit résoudre la cause du conflit, la plupart des symptômes sont remis en cause.

De nos jours, le terme a été vulgarisé, ajoutant la phobie aux situations où une adaptation est nécessaire afin qu’un certain niveau de nervosité soit compris dans les premières expériences, comme la phobie de l’école ou la phobie du dentiste.

Une connotation de haine a également été ajoutée à certains groupes, par exemple l’homophobie ou la xénophobie. Cependant, ce nouveau sens dépasse la perspective clinique.

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Jean-Pierre
Médecin généraliste à la retraite après 32 ans d'exercice, je suis aussi passionné par l'évolution des outils technologiques comme internet. Ayant beaucoup plus de temps libre, j'ai lancé ce site internet afin de coupler mes deux passions : la médecine et les outils technologiques. Mon seul objectif est de partager mes connaissances au plus grands nombres et offrir un support ouvert à tous afin de partager les dernières actualités et innovations liées à la santé.