Une nouvelle étude, menée par l’Institut international de recherche sur les cultures des zones tropicales semi-arides (ICRISAT), une organisation internationale dédiée à la recherche agricole, s’est intéressée à la consommation régulière de millet et à son lien avec les taux d’hémoglobine et de ferritine sérique, qui sont liés à l’anémie ferriprive.
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Anémie ferriprive
L’anémie ferriprive, également connue sous le nom d’anémie sidéropénique, est en augmentation dans le monde entier, selon le communiqué de l’ICRISAT. Il s’agit d’un type d’anémie causé par un taux de fer trop faible dans l’organisme. L’anémie ferriprive peut également affecter le développement cognitif et physique des enfants, tandis que chez les adultes, elle peut limiter la productivité.
Les données
Les chercheurs ont utilisé les données de près de 1000 personnes, dont des enfants. Les participants devaient consommer six types de millet différents : millet ordinaire, millet perlé, sorgho, un mélange de kodo (un millet cultivé principalement au Népal), de millet à queue de renard (Setaria) et de petit millet (Panicum sumatrense).
Les participants ont consommé du millet pendant différentes périodes allant de 21 jours à 4,5 ans.
Résultats
Les chercheurs ont constaté que la consommation de millet réduisait le taux d’hémoglobine jusqu’à 13,2 %. En outre, quatre études que les chercheurs ont examinées ont également montré une augmentation des taux de ferritine sérique avec une moyenne de 54,7 %. Il s’agit d’une protéine sanguine considérée comme un marqueur clinique de la carence en fer.
Comme l’explique S. Anitha, nutritionniste senior à l’ICRISAT et auteur principal de l’étude, les résultats montrent que le millet peut couvrir la totalité ou la majeure partie des besoins quotidiens en fer d’une personne moyenne.
Le millet est utile pour prévenir l’anémie
Le niveau de fer que l’on peut acquérir en mangeant du millet varie selon la variété de millet et le type de traitement qu’il a subi, mais dans tous les cas, les résultats montrent que le millet peut clairement contribuer à prévenir et à réduire l’anémie ferriprive.
Ian Givens, chercheur à l’université de Reading et autre auteur de l’étude, explique qu’il est nécessaire de procéder à un examen approfondi de la relation entre toutes les espèces et tous les types de millet et l’anémie ferriprive, en tenant compte de nombreux autres facteurs, tels que la transformation et la cuisson, et en utilisant des méthodologies expérimentales uniformes. Cela fournira les détails essentiels pour comprendre comment intervenir dans la lutte contre l’anémie, un problème qui est devenu mondial.