Une nouvelle étude menée à Penn State suggère que les herbes et les épices ajoutées aux aliments peuvent être considérées comme une contre-mesure efficace contre une pression artérielle trop élevée. L’étude a été publiée dans l’American Journal of Clinical Nutrition.
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Parfumer les aliments avec des herbes et des épices
Comme le signalent les auteurs de l’étude, plusieurs directives diététiques dans certains pays recommandent déjà d’aromatiser les aliments avec des herbes et des épices, notamment pour réduire la consommation de sel. Une étude a déjà suggéré que les herbes et les épices pouvaient réduire l’excrétion urinaire de sodium, tandis qu’une autre étude a montré que ces mêmes épices pouvaient être « un substitut acceptable aux sucres ajoutés ».
Et une autre étude encore avait montré que l’utilisation d’herbes et d’épices pour assaisonner les légumes pouvait augmenter le choix de ces mêmes légumes dans les cantines universitaires et scolaires.
Participants
Dans cette nouvelle étude, les chercheurs ont recruté 71 participants âgés de 30 à 75 ans présentant certains facteurs de risque de maladie cardiaque (glycémie élevée, faible taux de cholestérol HDL, triglycérides élevés, hypertension artérielle, cholestérol LDL élevé, taux élevé de protéine C-réactive de haute sensibilité).
Les chercheurs ont soumis les participants à un régime alimentaire américain moyen auquel ils ont ajouté des herbes et des épices pour assaisonner divers aliments. Ils les ont répartis en trois groupes en fonction de la quantité d’herbes et d’épices : un groupe à faible dose (0,5 g par jour), un groupe à dose modérée (3,3 g par jour) et un groupe à dose élevée (6,6 g par jour). Les régimes ont été poursuivis pendant quatre semaines.
Épices utilisées
Une variété d’herbes et d’épices ont été utilisées dans l’expérience, allant de la cannelle et de divers types de piment au persil, à l’ail et au basilic, plus « méditerranéens ».
- Cannelle
- Coriandre (graines de coriandre)
- Gingembre
- Cumin
- Persil
- Poivre noir
- Ail
- Curcuma
- Poudre d’oignon
- Paprika
- Poudre de piment
- Rosemary
- Coriandre (feuilles de coriandre)
- Origan
- Basilic
- Piment rouge
- Thym
- Feuilles de laurier
- Cardamome
- Graines de sésame
- Sage
- Graines de pavot
- Aneth
- Quatre-épices (poivre de Jamaïque)
Résultats
Les chercheurs ont constaté que les sujets suivant le régime à forte dose d’herbes et d’épices présentaient une pression artérielle systolique plus faible que les sujets suivant le régime à dose moyenne. Ils ont également constaté que les sujets recevant la dose élevée présentaient une pression artérielle diastolique inférieure à celle des sujets recevant la dose faible.
Les régimes ne différaient que par la quantité d’herbes et d’épices.
Il est rappelé que les régimes étaient les mêmes : ils ne différaient que par la quantité d’herbes et d’épices ajoutées aux aliments : « Nous n’avons pas diminué le sodium, nous n’avons pas augmenté les fruits et les légumes, nous avons juste ajouté des herbes et des épices. La question suivante est : si nous modifions le régime alimentaire de cette manière, dans quelle mesure les résultats seraient-ils meilleurs ? » s’interroge Penny Kris-Etherton, professeur de sciences nutritionnelles à l’université Evan Pugh, qui a réalisé l’étude avec le professeur Kristina Petersen de la Texas Tech University et d’autres collègues de Penn State. Les régimes alimentaires n’ayant subi aucune modification autre que l’ajout d’herbes et d’épices, Kris-Etherton qualifie elle-même les résultats de « particulièrement intéressants ».
