Les adolescents qui consomment davantage d’oméga-3 via le poisson gras sont moins exposés au risque de psychose après 20 ans

0
1901

Selon une étude publiée dans Translational Psychiatry, des niveaux plus élevés d’un acide gras oméga-3 dans le sang des adolescents pourraient être liés à une probabilité moindre de développer des troubles psychotiques au début de l’âge adulte.
Les chercheurs de l’Université de médecine et des sciences de la santé RCSI ont réalisé cette étude en analysant les données de 3 800 adolescents recueillies entre 1991 et 1992 dans le comté d’Avon, au Royaume-Uni.

Il s’agit de données concernant les évaluations par les médecins des troubles psychotiques, des troubles dépressifs et des troubles anxieux, évaluations effectuées lorsque les sujets avaient entre 17 et 24 ans. Des échantillons de sang ont également été prélevés pour tous les sujets. Pour ces mêmes échantillons, les chercheurs ont analysé les niveaux d’acides gras oméga-6 et d’acides gras oméga-3.
Les chercheurs ont constaté que les personnes ayant souffert d’un trouble psychotique, d’un trouble dépressif ou d’un trouble anxieux généralisé à l’âge de 24 ans présentaient des taux d’oméga-6 plus élevés que les oméga-3. Les jeunes de 24 ans souffrant de troubles psychotiques présentaient également des taux plus faibles de DHA, un acide gras oméga-3 que l’on peut généralement obtenir en mangeant du poisson gras ou en prenant des compléments alimentaires, que les jeunes de 24 ans sans trouble psychotique.

Les chercheurs ont calculé que les garçons présentant des niveaux plus élevés de DHA à l’âge de 17 ans avaient 56 % de chances en moins de souffrir de troubles psychotiques sept ans plus tard, à l’âge de 24 ans. Selon les chercheurs, il s’agit d’un lien suggérant que le même DHA pris pendant l’adolescence peut avoir un effet qui réduit le risque de psychose au début de l’âge adulte.
Les résultats sont restés cohérents même lorsque d’autres facteurs ont été pris en compte.
Selon David Cotter, professeur de psychiatrie moléculaire au RCSI et auteur principal de l’étude, si ces résultats étaient confirmés par d’autres études, cela signifierait qu’une plus grande quantité d’acides gras oméga-3 consommée par le biais de poissons gras, comme le maquereau, pourrait être une bonne arme pour contrer le développement de la psychose après l’âge de vingt ans.

Article précédentSelon une étude, l’incontinence urinaire chez les athlètes féminines est due à une faible disponibilité énergétique
Article suivantDes chercheurs ont découvert le processus qui réduit les vaisseaux sanguins chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer
Jean-Pierre
Médecin généraliste à la retraite après 32 ans d'exercice, je suis aussi passionné par l'évolution des outils technologiques comme internet. Ayant beaucoup plus de temps libre, j'ai lancé ce site internet afin de coupler mes deux passions : la médecine et les outils technologiques. Mon seul objectif est de partager mes connaissances au plus grands nombres et offrir un support ouvert à tous afin de partager les dernières actualités et innovations liées à la santé.