Les graisses de la viande et le risque d’AVC, selon de nouvelles recherches

0
1890

Selon une étude présentée lors de la conférence 2021 de l’American Heart Association (AHA), il existe un lien entre un risque accru d’accident vasculaire cérébral et la consommation de graisses animales. Dans l’étude, les chercheurs ont pris en compte non seulement les graisses animales mais aussi les graisses végétales à titre de comparaison.

Les données

Les chercheurs ont utilisé les données de 73 867 femmes et 43 269 hommes ne souffrant pas de maladie cardiovasculaire, lorsque les mêmes données ont été recueillies. Les sujets ont été suivis pendant plusieurs années, des années 1980 aux années 2010 (deux études judiciaires au total). Au total, les chercheurs ont dénombré 6189 accidents vasculaires cérébraux (y compris les accidents hémorragiques et ischémiques).

Analyse des données

Après avoir analysé les données, les chercheurs ont conclu qu’un régime riche en graisses végétales ou en graisses polyinsaturées pourrait être lié à un risque plus faible d’AVC, tandis qu’un régime riche en graisses animales non laitières pourrait être lié à un risque plus élevé d’AVC. Ce lien a été observé pour l’accident vasculaire cérébral ischémique.
Pour l’accident vasculaire cérébral hémorragique, les chercheurs n’ont noté que le lien avec un risque accru d’accident vasculaire cérébral pour les graisses animales non laitières.

La viande rouge, transformée ou non, est davantage liée à un risque accru d’AVC

Les chercheurs ont également cherché à établir les mêmes liens en ne considérant que les aliments lipidiques individuels. Ils ont noté que l’huile végétale pouvait être associée à un risque plus faible d’AVC et que la viande rouge non transformée et, dans une plus large mesure, la viande transformée, pouvaient être liées à un risque accru d’AVC.

Accident vasculaire cérébral : l’origine de la graisse est importante

Fenglei Wang, l’auteur principal de l’étude, explique que ces résultats indiquent que la source de graisse est importante, probablement plus importante que la quantité totale de graisse alimentaire utilisée pour prévenir les maladies cardiovasculaires, principalement les accidents vasculaires cérébraux.
Le même chercheur recommande de réduire la consommation de viande rouge et de viande transformée et de diminuer les parties grasses de la viande non transformée.
Il recommande également, pour réduire le risque d’accident vasculaire cérébral, de remplacer des aliments tels que le saindoux ou le suif (la graisse qui entoure le foie et qui peut également être utilisée en cuisine) par d’autres tels que des huiles végétales, de préférence non tropicales, comme l’huile d’olive, l’huile de soja ou l’huile de maïs.

Article précédentL’apport en sel – ce qui se passe dans le cerveau
Article suivantL’intelligence artificielle au service de la ventilation mécanique dans les hôpitaux ? Peut être fait selon l’étude
Jean-Pierre
Médecin généraliste à la retraite après 32 ans d'exercice, je suis aussi passionné par l'évolution des outils technologiques comme internet. Ayant beaucoup plus de temps libre, j'ai lancé ce site internet afin de coupler mes deux passions : la médecine et les outils technologiques. Mon seul objectif est de partager mes connaissances au plus grands nombres et offrir un support ouvert à tous afin de partager les dernières actualités et innovations liées à la santé.