Une nouvelle annonce a été publiée par les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) concernant une nouvelle maladie infectieuse causée par la bactérie Burkholderia pseudomallei. Jusqu’à présent, seuls trois cas sont connus, un au Kansas, un au Minnesota et un au Texas, concernant deux adultes pour un enfant.
Cette bactérie est à l’origine de la mélioïdose, une maladie infectieuse qui peut être asymptomatique mais qui peut aussi présenter des symptômes tels que fièvre, modifications de la peau, pneumonie, abcès, inflammation du cerveau et des articulations, et hypotension artérielle. Le plus souvent, l’infection humaine se produit par le biais d’une eau polluée. Les bactéries peuvent pénétrer dans le corps humain par l’ingestion de cette même eau, mais aussi par des blessures ou par inhalation. C’est une maladie typique de l’Asie du Sud-Est, en particulier des régions situées au sud-est de la Thaïlande et du nord de l’Australie. Dans les pays occidentaux, elle n’est pas très connue et les rares cas sont presque toujours importés de ces régions.
Sur les trois cas signalés par les CDC américains à ce jour, seul le premier, identifié en mars 2021, a été fatal. Les deux autres patients ont été identifiés en mai et un seul d’entre eux est encore hospitalisé. Les patients n’avaient pas voyagé récemment en dehors de la zone continentale des États-Unis, tout comme les membres de leur famille, de sorte que la cause de cette infection reste à expliquer.
Cependant, le cas de la personne décédée présentait plusieurs autres facteurs de risque, notamment une maladie pulmonaire obstructive chronique et une cirrhose. Le patient est décédé après 10 jours d’hospitalisation.
Burkholderia pseudomallei peut infecter aussi bien les humains que les animaux et le taux de mortalité peut varier et se situe entre 10 et 50 %. Selon le CDC, les personnes les plus à risque de contracter la maladie sont les diabétiques, les personnes souffrant de maladies rénales ou de maladies pulmonaires chroniques. La mélioïdose elle-même, pour autant que nous le sachions, ne peut pas être transmise de personne à personne, sauf dans des cas spécifiques comme ceux liés à l’inoculation percutanée.
À ce jour, la bactérie est résistante à de multiples agents antimicrobiens et aucun vaccin n’est encore disponible.