Bonne nouvelle pour la lutte contre le CoViD-19, en particulier dans un domaine de recherche sur lequel on a beaucoup insisté ces derniers mois, celui des anticorps : certains scientifiques du centre médical de l’université de Pittsburgh ont mis au point un médicament à partir d’un composant microscopique d’un anticorps qui neutralise le CoV-2 du SRAS, qui ne se lie pas aux cellules humaines et ne devrait donc pas avoir d’effets secondaires nocifs. La petite taille du composant, dix fois plus petite qu’un anticorps grandeur nature, permettrait également d’administrer le médicament par des voies alternatives aux aiguilles classiques, telles que l’injection intradermique (c’est-à-dire l’injection d’une quantité minimale de médicament entre l’épiderme et le derme) ou l’inhalation : en d’autres termes, cette nouvelle solution pourrait permettre d’immuniser par l’application de patchs (comme c’est déjà le cas pour d’autres candidats vaccins) plutôt que par une intraveineuse, par exemple.
Avant et après. Ab8, c’est le nom du médicament développé mentionné dans une étude publiée dans Cell, donne de bons résultats lors de tests sur des souris et des hamsters. « L’Ab8 a non seulement un potentiel en tant que thérapie contre le covid », explique John Mellors, l’un des auteurs de l’étude, « mais il pourrait également être utilisé à titre préventif, comme prophylaxie pour protéger ceux qui n’ont jamais contracté l’infection et qui ne sont donc pas immunisés contre le coronavirus ».
En masse. Selon les scientifiques, l’Ab8 serait une meilleure option que la thérapie utilisant du plasma en convalescence, ne serait-ce que pour une raison fondamentale : il n’y a pas assez de plasma pour tout le monde. Si, en revanche, les études donnent les résultats souhaités et que l’expérimentation aboutit à une approbation, le médicament peut être produit en masse.