Glaucome, découverte de deux substances protectrices : le pyruvate et la rapamycine

0
2161

Des découvertes intéressantes concernant le glaucome, l’une des maladies oculaires les plus courantes, ont été faites par des chercheurs du Karolinska Institutet et de l’hôpital ophtalmologique de St Eriks.
Les chercheurs ont découvert que l’une des causes de l’augmentation de la pression dans les yeux, qui peut ensuite conduire au glaucome, peut résider dans certaines perturbations métaboliques des neurones. Ils ont également découvert, grâce à des expériences réalisées sur des animaux ou des cellules en laboratoire, que la rapamycine et le pyruvate peuvent avoir un effet protecteur.

Facteurs de risque du glaucome

Les principaux facteurs de risque du glaucome sont l’âge, la pression intraoculaire et la prédisposition génétique. Actuellement, comme approche curative de la circulation, il existe des gouttes pour les yeux ou une chirurgie. Cependant, même si ces traitements existent, le risque de cécité reste élevé.

Lien entre la pression intraoculaire et les faibles niveaux de pyruvate

Les chercheurs ont montré, dans cette nouvelle étude présentée dans PNAS, que le glaucome peut être associé à certaines perturbations métaboliques de certaines cellules qui convertissent le glucose en molécules essentielles, dont le pyruvate lui-même, comme l’explique Pete Williams, l’un des chefs de file du groupe de recherche et chercheur au département de neurosciences cliniques de Karolinska : « Plus précisément, nous montrons qu’il existe une corrélation entre une pression intraoculaire élevée et de faibles niveaux de pyruvate. Lorsque nous avons donné un supplément de pyruvate, il a eu un effet protecteur dans les modèles animaux et cellulaires ».
Les chercheurs veulent maintenant voir si ce lien existe aussi pour les humains car, si c’est le cas, des substances, comme un complément alimentaire, pourraient être trouvées pour compléter les traitements actuels du glaucome.

Lien entre la protéine mTOR et le glaucome

De plus, grâce à des expériences menées sur des souris atteintes de glaucome ou sur des cultures de cellules et de tissus en laboratoire, les chercheurs ont également découvert qu’il existe un lien supplémentaire entre une protéine importante pour le métabolisme cellulaire, appelée mTOR, et le glaucome lui-même. Enfin, ils ont découvert que la rapamycine, un inhibiteur connu de mTOR, qui est également utilisé pour d’autres maladies, peut protéger les cellules ganglionnaires de la rétine.

Article précédentPandémie : l’occasion d’un duel précoce
Article suivantLes anneaux « intelligents » prédisent l’apparition de la fièvre grâce à de nouveaux algorithmes
Jean-Pierre
Médecin généraliste à la retraite après 32 ans d'exercice, je suis aussi passionné par l'évolution des outils technologiques comme internet. Ayant beaucoup plus de temps libre, j'ai lancé ce site internet afin de coupler mes deux passions : la médecine et les outils technologiques. Mon seul objectif est de partager mes connaissances au plus grands nombres et offrir un support ouvert à tous afin de partager les dernières actualités et innovations liées à la santé.