Un scientifique découvre que le marc (sous-produit du vin) contient des composés bénéfiques

0
1733

Une équipe de chercheurs de l’université Cornell a découvert que le marc de raisin, la sorte de mélange/pulpe laissée par le premier processus de production du vin, n’est pas en fait un produit complètement inutile, même considéré par certains comme un simple déchet. Les chercheurs, qui ont publié leur étude dans la revue Nutrients, ont découvert deux composés particuliers dans le marc de raisin qui peuvent avoir des effets positifs sur l’intestin et le microbiome des poulets. Selon les chercheurs, bien que d’autres recherches soient nécessaires pour le confirmer, étant donné qu’il s’agit d’une seule étude menée sur des animaux, ces résultats pourraient signifier que le marc de raisin pourrait s’avérer utile pour lutter contre les maladies cardiovasculaires et le diabète.

Le marc de raisin est un sous-produit de la production de vin. Il contient la peau, les pépins et tout ce qui reste du raisin après que la pulpe ait été enlevée. Dans certains cas, le marc peut être utilisé pour faire de la grappa, et dans des cas plus rares pour conserver d’autres aliments comme le fromage ou les poivrons. En agriculture, il peut être utilisé pour rendre la structure du sol plus efficace ou comme fourrage pour les animaux de ferme.
En dehors de ces utilisations, dans la plupart des cas, le marc est considéré comme un déchet et est éliminé.

En réalité, ce sous-produit du vin semble avoir un potentiel très important, comme l’explique Elad Tako, du College of Agriculture and Life Sciences de Cornell. S’il était possible de créer une méthode d’extraction des principaux composés bénéfiques contenus dans le marc pour les utiliser, par exemple, comme ingrédient alimentaire, le marc lui-même deviendrait une source presque durable de composés nutritionnels pour la santé humaine.

Les chercheurs ont examiné plusieurs variétés de raisins rouges cultivées dans la région des Finger Lakes, dans l’État de New York. Les espèces testées étaient Vitis vinifera, Vitis labruscana et une espèce hybride. Les chercheurs ont utilisé un poulet pour comprendre les avantages nutritionnels des stilbènes resvératrol et ptérostilbène, tous composés polyphénoliques présents dans le vin.
L’extrait des composés a déjà été injecté dans le liquide amniotique des œufs, une méthode connue sous le nom d' »administration intra-amniotique ». Les chercheurs ont constaté que le resvératrol et le ptérostilbène avaient des effets positifs sur le développement de l’embryon, notamment sur le tractus gastro-intestinal et d’autres systèmes et tissus. On a également constaté des effets positifs sur le microbiome intestinal et l’intestin grêle.

Article précédentLes scientifiques découvrent une « signature unique » dans le cerveau d’un partenaire agressif
Article suivantLe jeûne, une découverte surprenante des chercheurs dans les expériences sur les souris
Jean-Pierre
Médecin généraliste à la retraite après 32 ans d'exercice, je suis aussi passionné par l'évolution des outils technologiques comme internet. Ayant beaucoup plus de temps libre, j'ai lancé ce site internet afin de coupler mes deux passions : la médecine et les outils technologiques. Mon seul objectif est de partager mes connaissances au plus grands nombres et offrir un support ouvert à tous afin de partager les dernières actualités et innovations liées à la santé.