Un nouvel instrument permettant de mesurer la température des cellules du corps humain a été mis au point par une équipe de chercheurs de l’université d’Osaka. C’est ce qu’annonce un nouvel article rendu public aujourd’hui par la même université japonaise. Le nouveau « nanothermomètre intracellulaire », comme il est appelé dans le communiqué, peut mesurer les gradients de température à l’intérieur des cellules avec des niveaux de précision sans précédent.
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Mesure de la température de la cellule
Il est important de mesurer la température de la cellule. Des températures de cellule excessivement élevées peuvent être le signe d’un dysfonctionnement ou autre. Par exemple, les cellules cancéreuses, qui sont plus actives que les cellules saines, ont des températures un peu plus élevées, explique le communiqué.
Nanothermomètre à base de protéines
Des chercheurs, qui ont publié leur étude dans Nano Letters, ont créé un nanothermomètre à base de protéines. Le « thermomètre » peut détecter les plus petits changements de température qui peuvent se produire à l’intérieur des cellules. Par rapport à d’autres instruments similaires, le nouveau thermomètre se caractérise par une vitesse de lecture environ 39 fois plus rapide. La vitesse à laquelle il acquiert les niveaux de température est environ 1000 fois supérieure à celle d’un clignement d’œil. La résolution de la température est d’environ 0,0 42° Celsius.
Existe-t-il une différence de température entre le noyau et le cytoplasme des cellules ?
Le thermomètre est si sensible que les chercheurs eux-mêmes ont pu vérifier l’hypothèse selon laquelle il pourrait exister une petite différence de température entre le noyau cellulaire et le cytoplasme, explique Takeharu Nagai, auteur principal de l’étude. Les chercheurs n’ont trouvé aucune différence significative mais, explique Nagai, peut-être qu’avec des tests qui représentent mieux la physiologie humaine typique, on pourrait obtenir des résultats différents.
De nouveaux médicaments à l’avenir ?
Actuellement, les techniques utilisées pour mesurer les niveaux thermiques à l’intérieur des cellules présentent des caractéristiques insuffisantes « pour répondre à certaines hypothèses médicales de longue date », rapporte Kai Lu, auteur principal de l’étude. Le nouvel instrument, un nanothermomètre fluorescent à codage génétique, devrait changer la donne. Peut-être qu’à l’avenir, comme ces instruments peuvent détecter les plus petits changements de température à l’intérieur des cellules, de nouveaux médicaments pourraient être créés en tirant parti de ces nouvelles informations.
