Le sens du toucher est rétabli dans les mains munies d’électrodes implantées dans le cerveau

0
1834

Le sens du toucher humain a été simulé grâce à un système d’électrodes implantées dans le cerveau. Les résultats sont décrits dans une étude parue dans Brain Stimulation. Les mêmes résultats pourraient être utiles pour aider les patients souffrant de paralysie et de neuropathie.
Le sens du toucher peut être altéré par un certain nombre de maladies, dont les accidents vasculaires cérébraux et le diabète, ou par des blessures, telles que les lésions de la moelle épinière, selon la déclaration publiée par les Instituts Feinstein pour la recherche médicale.

La perte du toucher, à son tour, peut avoir des effets négatifs sur la vie quotidienne des patients, sur leurs émotions et leurs sensations et donc sur leur bien-être mental et physique. Des progrès ont été réalisés ces dernières années avec les technologies liées aux interfaces cerveau-ordinateur, grâce auxquelles certaines régions du cerveau peuvent être stimulées électriquement afin de restaurer un certain niveau de sensations, notamment au niveau des mains, chez le patient.
Cette étude montre que la stimulation électrique des zones sulculaires du cerveau peut être très utile pour réactiver, au moins partiellement, le sens du toucher au bout des doigts.

« Qu’il s’agisse de boutonner une chemise ou de tenir la main d’un être cher, notre sens du toucher peut être considéré comme acquis jusqu’à ce que nous le perdions », explique Chad Bouton, professeur à l’Institut de médecine bioélectronique des instituts Feinstein et l’un des principaux auteurs de l’étude. « Ces résultats montrent la capacité de générer cette sensation, même après qu’elle a été perdue, ce qui pourrait nous conduire à une option clinique à l’avenir. »
Des électrodes SEEG implantées dans le cerveau ont fourni une stimulation électrique aux participants à l’étude. Les participants ont déclaré ressentir des picotements ou une « sensation électrique » dans leur main, en particulier au bout des doigts.

« Cette étude remarquable indique que la médecine bioélectronique et la neurochirurgie pourraient restaurer des fonctions précédemment perdues dans ces pathologies », explique Kevin J. Tracey, président des instituts Feinstein.

Article précédentLes enfants pauvres ont des régions sous-corticales du cerveau plus petites.
Article suivantUne étude révèle qu’une consommation excessive d’alcool à l’adolescence entraîne une rigidification des artères.
Jean-Pierre
Médecin généraliste à la retraite après 32 ans d'exercice, je suis aussi passionné par l'évolution des outils technologiques comme internet. Ayant beaucoup plus de temps libre, j'ai lancé ce site internet afin de coupler mes deux passions : la médecine et les outils technologiques. Mon seul objectif est de partager mes connaissances au plus grands nombres et offrir un support ouvert à tous afin de partager les dernières actualités et innovations liées à la santé.